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Technobrega : les sound systems d'Amazonie

Quiconque est allé au Brésil vous parlera de la scène musicale brésilienne. Ils vous expliqueront comment ils ont bu de la cachaça dans des microclubs pendant qu'un orchestre de samba essayait péniblement de dépasser le niveau sonore du bruit des...

Quiconque est allé au Brésil vous parlera de la scène musicale brésilienne. Ils vous expliqueront comment ils ont bu de la cachaça dans des microclubs pendant qu'un orchestre de samba essayait péniblement de dépasser le niveau sonore du bruit des talons sur le parquet ; ils vous parleront du forró, avec ses cowboys tout de strass vêtus jouant du zabumba, et du favela funk, nettement plus gangsta.

Mais tout ça, c'est la musique de Sao Paulo et de Rio, une toute petite partie du Brésil. Tout au nord, dans l'état de Parà, à la frontière de l'Amazonie, les gens n'écoutent pas la même chose.

A Belém, la capitale de Parà, on écoute du technobrega ("techno ringarde"). Les soirées technobrega ressemblent à des soirées dancehall jamaïcaines où les gens écouteraient de la house de stade du début des années 1990. Oh, et puis leurs sound systems ressemblent à des vaisseaux spatiaux qui crachent du feu. La communauté technobrega gagne sa vie grâce aux soirées, les DJ et artistes encourageant eux-mêmes le public à pirater leur musique afin de se faire connaître et de remplir la prochaine soirée. Tout ça fait de la scène technobrega une scène incroyablement prolifique et soudée, comme on n'en avait jamais vue auparavant.

VICE et Motherboard sont allés à la rencontre de la tecnhobrega. Les "aparelhagens," ces énormes équipements entre sound systems et cabines de DJ, tout droit échappés de Star Trek, nous ont particulièrement impressionnés. Nous avons fait la rencontre de Valdinei Moia Veiga, alias "Grand du Son", le plus célèbre constructeur d'aparelhagens, pour jeter un œil à la fabrication de ces folles machines. Et bien sûr, on est allés à une soirée technobrega.

- par Derek Mead.