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Battlefield 1 défonce, mais Overwatch est toujours le seul FPS qu'il me faut

Si je veux gagner dans Overwatch, c’est parce que je tiens vraiment à mon personnage et à son objectif, ce qui ne m’était jamais arrivé avec un autre FPS.

À en juger par sa beta, Battlefield 1 ressemble fort à un joli coup pour Electronic Arts, et constitue une addition notable à son catalogue de FPS. En plus d'être graphiquement sublime, le jeu possède une richesse de détails incroyable, qui contribue à donner au joueur l'impression de se trouver au cœur de la Première guerre mondiale. Les armes d'époque paraissent vraiment authentiques, et les charges héroïques à cheval vous plongent immédiatement un siècle en arrière.

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Personnellement, j'apprécie tout particulièrement la large gamme de trains, d'avions et de voitures disponibles dans la beta. Tous sont très bien faits, et leur réalisme montre à quel point les développeurs de DICE ont travaillé dur pour que le décor de Battlefield 1 nous semble réel. Mais la réussite n'est pas seulement esthétique : les modes multijoueurs en ligne que les joueurs ont pu tester dans la beta ont montré que le jeu était franchement cool, en plus d'être stylé.

Mode de jeu emblématique de la série des Battlefield, le mode « Conquête » s'avère tout aussi chaotique et fun que dans les opus précédents. Par contre, je ne m'étais jamais autant fait défoncer par des snipers. Globalement, il se passe toujours un million de trucs à chaque partie, entre les 64 combattants présents sur la map, les corps-à-corps, les batailles de tanks et les pluies de balles, ce qui tombe bien puisque les maps sont immenses. J'ai testé les tanks à plusieurs reprises, et même si je me suis bien marré à tout écraser sur mon passage, j'ai trouvé qu'ils étaient un peu trop puissants, ce qui rendait le jeu trop facile.

Dans le mode Ruée, l'autre mode de jeu disponible, le problème des tanks se fait d'autant plus sentir – franchement, je préfère le mode Conquête. La plupart du temps, j'incarnais un simple fantassin, et j'ai trouvé que c'était le meilleur moyen d'apprécier le jeu. L'un des moments les plus gratifiants que j'aie vécu, c'est quand je suis tombé par hasard sur un lance-flammes. Enfilant mon bon vieux masque à gaz old school, je me suis régalé à oblitérer mes ennemis, m'entourant d'un véritable cercle de feu que n'aurait pas renié Johnny Cash.

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Bref, j'ai bien aimé le temps que j'ai passé sur la beta de Battlefield 1, mais je ne me vois pas vraiment l'acheter. J'avais l'impression de me heurter en permanence à une sorte de barrière, quelque chose qui m'empêchait d'apprécier suffisamment cette expérience pour que je décide de lâcher de l'argent pour le jeu en octobre. Et cette barrière, j'ai fini par réaliser que c'était un autre jeu : Overwatch.

Ce n'est pas la première fois que ça arrive. Depuis que j'ai joué pour la toute première fois au jeu de Blizzard, sorti en mai, j'ai beaucoup de mal à apprécier les autres FPS. Des jeux que j'adorais auparavant ne me font désormais plus ni chaud ni froid, comme par exemple Call of Duty : Black Ops. Quand il a été annoncé au printemps que le jeu sorti en 2010 serait disponible grâce à la rétrocompatibilité de la Xbox One, je me suis juré que j'y rejouerais. C'était mon jeu préféré à la fac, et je voulais revivre ces heures passées dans des Matchs à mort par équipes hardcore, une façon comme une autre de me rappeler ma jeunesse. Mais au final, après avoir testé Overwatch, une semaine après l'annonce de Black Ops, mon désir de me replonger dans le jeu de Treyarch s'est totalement évanoui. Je comptais aussi me procurer Modern Warfare Remastered, prévu pour bientôt, mais Overwatch s'est tellement accaparé mon attention que j'ai lâché l'affaire.

Que ce simple jeu, si différent des autres FPS, puisse avoir un tel effet sur moi peut vous sembler bizarre. Je peux le comprendre. Mais j'ai mes raisons. L'une d'entre elles, c'est l'univers ultra dynamique d'Overwatch. Chaque map est totalement différente de la précédente, et toutes sont très variées, que ce soit sur le plan du style ou des couleurs. Après avoir joué dans un tel environnement, il est difficile de revenir aux environnements ternes et réalistes des autres FPS multijoueurs – ils paraissent juste trop fades, en comparaison.

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L'autre truc, c'est que les autres jeux, disons, plus « sombres » manquent de personnalités par rapport à Overwatch. Le jeu de Blizzard, lui, propose une vaste gamme de personnages uniques et variés, et ce sont ces héros et ces méchants que vous pouvez incarner qui donnent une âme particulière au jeu. Dans Call of Duty, Battlefield et les autres, vous incarnez généralement un soldat anonyme, dont le corps n'est qu'un moyen que vous utilisez pour parvenir à vos fins : tuer un maximum de monde. Dans Overwatch, les personnages ne sont pas aussi interchangeables, et c'est l'une des raisons majeures pour lesquelles il m'est si difficile de me remettre à jouer à des FPS où mon personnage a autant de personnalité qu'une serpillère.

J'ai clairement fini par m'attacher à certains de mes personnages préférés d'Overwatch, et cela tient en partie au travail effectué par Blizzard en dehors du jeu lui-même. Le studio a produit des petits films consacrés à certains personnages, et ces clips façon Pixar nous donnent des informations sur qui étaient ces individus avant de se retrouver forcés à combattre pour nous, au nom des jeux vidéo. J'ai ressenti de l'empathie, de la tristesse et de la joie devant ces courts-métrages – le plus récent, consacré à Bastion (que vous pouvez voir ci-dessus), a complètement changé mon regard sur cette machine de guerre.

L'univers d'Overwatch est au final très profond, les maps elles-mêmes faisant l'objet d'un traitement en profondeur. Il est difficile de ne pas être happé par le monde créé par Blizzard, et toutes les créations audiovisuelles qui entourent le jeu font que je m'y sens toujours connecté, que je sois en train de jouer ou simplement en train de lire ou de regarder des choses qui traitent de l'univers du jeu. Grâce à cela, je me sens vraiment proche des personnages que j'incarne, et du monde dans lequel ils vivent, ce qui fait que les matches me paraissent beaucoup plus intenses. Si je veux gagner, c'est parce que je tiens à mon personnage et à son objectif, ce qui ne m'était jamais arrivé avec un autre FPS.

S'il n'y avait pas eu Overwatch, j'aurais très probablement acheté Battlefield 1 d'ici un mois – mais là, je ne vois pas l'intérêt. J'aimerais bien faire la campagne, certes, mais globalement c'est quand même le mode multijoueurs qui m'incite généralement à mettre de l'argent dans un jeu, et sur ce coup-là j'aurais du mal à le justifier. Pour le meilleur ou pour le pire, Blizzard s'est débrouillé pour que je n'aie aucune envie de jouer à un autre FPS que le leur. Je finirai probablement par me lasser d'Overwatch, mais ça n'arrivera sans doute pas tout de suite.