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Regardez l'armée américaine détruire un faux missile nucléaire dans l'espace

Le deuxième test du SM-3 Block IIA, le missile anti-balistique de Raytheon, est un succès notable dans un domaine habitué à l'échec.

Le 26 octobre dernier, la Missile Defense Agency des États-Unis a testé son nouveau missile anti-balistique au large d’Hawaï depuis le destroyer USS John Finn. L’engin, baptisé Standard Missile-3 Block IIA, a rempli sa mission en détruisant une fausse arme nucléaire en vol. Son concepteur, l’entreprise d’armement américaine Raytheon, a diffusé une vidéo de l’essai réussi le jour même.

Le succès du SM-3 Block IIA est un moment important pour l’univers de la défense antimissile. Les systèmes d’interception d’engins balistiques déjà en service, comme le Patriot américain et l’Arrow israélien, sont réputés pour leur cafouillages. Les premières version du missile déployé par Raytheon la semaine dernière ont d’ailleurs été critiquées pour leur faible taux de réussite — 20% selon certaines études.

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L’année dernière, le Standard Missile-3 Block IIA a raté son premier test quand l’un de ses opérateurs a désigné sa cible comme « amie ». Cette erreur a déclenché l’autodestruction de l’intercepteur. Un nouveau test effectué en janvier dernier s’est également soldé par un échec, le missile ayant tout bonnement loupé sa cible. Defense News rapporte que cette erreur a coûté 130 millions de dollars au public américain.

Le SM-3 Block IIA est assemblé par Raytheon mais il a été conçu par les armées américaine et japonaise. Le développement de la « famille » SM-3 a commencé au début des années 2000. En tant que petit dernier, le Block IIA est plus performant que ses ancêtres en de nombreux aspects.

Le missile peut atteindre des vitesses de presque cinq kilomètres par seconde et sa porté totale dépasse les 2 000 kilomètres. Il ne contient aucune ogive et détruit sa cible en la percutant à pleine vitesse : la puissance du choc est comparable à l’explosion d’environ 30kg de TNT.

La Missile Defense Agency affirme que le Block IIA a été « conçu pour parer une attaque nord-coréenne en déployant un plus petit nombre de bateaux. » Les missiles seront peut-être déployés en Europe, sur la terre ferme.

« Que vous lanciez le SM-3 depuis la mer ou la terre, le résultat sera le même : les missiles balistiques menaçants sont neutralisés avant de pouvoir faire du mal à qui que ce soit » s’est félicité Mitch Stevison, le vice-président de Raytheon Air & Missile Defense Systems, dans un communiqué. « Ce n’est pas facile, mais nous veillons au développement de cette technologie qui a déjà fait ses preuves. Notre but est de fournir le meilleur bouclier de protection possible aux États-Unis et leurs alliés. »