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"Mass Effect : Andromeda", c'est comme les précédents, mais ailleurs

Ce moment gênant où tu dors 600 ans et tu te réveilles dans une autre galaxie et tout est horrible.

Mass Effect : Andromeda est un jeu intergalactique, pour citer les Beastie Boys. Sorti hier (mardi), le dernier opus de la série de RPG de BioWare nous met dans la peau d'un petit groupe d'habitants de la Voie Lactée qui se dirigent vers la galaxie la plus proche à bord d'Arches spatiales, en espérant pouvoir coloniser les "mondes dorés" potentiellement habitables d'Andromède. Ryder, le successeur de Shepard (héros de la trilogie originale), fait partie des 20.000 pionniers qui ont pris place à bord du vaisseau Ark-Hyperion.

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Le problème, c'est que Ryder découvre vite qu'Andromède, c'est franchement pas terrible. Il y a de l'énergie noire un peu partout, et les planètes ont une fâcheuse tendance à électrocuter ou irradier mortellement les gens. En plus, la galaxie est habitée par une espèce d'extraterrestres extrêmement hostiles, les Kett, avec qui les gars de la Voie Lactée se retrouvent rapidement en guerre.

Les colonisateurs auraient mieux fait de s'épargner les 600 ans de sommeil cryogénique et de rester dans le coin pour aider Shepard à libérer la Voie Lactée des Récolteurs (l'Ark-Hyperion a quitté la galaxie en l'an 2185, soit entre Mass Effect 2 et 3.)

Quoi qu'il arrive, ils se seraient retrouvés à combattre une puissance maléfique utilisant des technologies oubliées pour dominer une galaxie.

Cette impression de refaire les mêmes trucs dans une autre galaxie constitue à la fois la force et la faiblesse d'Andromeda. Le jeu nous propose le Tempest en lieu et place du Normandy, le Nexus est la nouvelle Citadelle, et le Nomad le nouveau Mako. L'équipe de Ryder se compose essentiellement de gens issus de la Voie Lactée - humains, asari, turiens krogans - auxquels on a ajouté un unique andromédien histoire de donner une touche extragalactique à l'ensemble. Même l'animation, qui a été beaucoup critiquée la semaine dernière, renforce le style esthétique des Mass Effect précédents, ce qui donne au joueur l'étrange sensation de réenfiler de vieilles pantoufles bien confortables.

Mais ça marche moins bien dans Andromeda, en bonne partie parce que ça fait bizarre d'être dans la peau de l'envahisseur dans un Mass Effect. Alors que Shepard était chargé d'unir des civilisations pour défendre leurs planètes, Ryder cherche à installer un petite groupe d'envahisseurs galactiques sur les zones habitables d'Andromède.

C'est clairement moins héroïque, ce d'autant que la Team Voie Lactée manque cruellement de recul et de discernement. Au cours de la toute première bataille contre les Kett, les compagnons de Ryder ne cessent de se demander : "Mais qu'est-ce qu'on leur a fait ?" - après avoir débarqué de nulle part sur la planète et avoir ouvert le feu sur ses habitants. Ces relents colonialistes font peut-être l'objet d'une réflexion plus poussée vers la fin d'Andromeda, ou peut-être que les Kett sont tellement méchants que tout ça n'a pas d'importance. Mais au début du jeu, c'est assez répugnant.

Le bon côté de cette affaire, en revanche, c'est qu'on a la possibilité d'explorer une toute nouvelle galaxie. Andromeda propose un monde plus ouvert que la trilogie originale, ce qui signifie que si vous en avez marre de massacrer des soldats kett, vous pouvez vous promener au sein de magnifiques paysages extraterrestres ou séduire vos compagnons. Après tout, vous êtes un éclaireur, alors allez donc éclairer quelques chemins, c'est fait pour.