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Culture

Ce drone serait-il le prochain Cy Twombly ?

La machine à dessiner du MIT Media Lab, The Flying Phantograph, permet aux humains et aux drones de collaborer.
The Flying Phantogram in action. Images courtesy the artists

Le MIT n’est peut-être pas techniquement une école d’art mais il pourrait bien être les Arts déco des machines. The Flying Phantograph, un nouveau projet du Fluid Interfaces Group du MIT Media Lab, explore le potentiel créatif des drones en tant que collaborateurs d’artistes humains, enseignant l’art à ces bestioles. Créé par Sang-won Leigh, Harshit Agrawal et Pattie Maes, The Flying Phantograph traite les données d’artistes en chair et en os, qui tracent des mouvements à l’aide d’un contrôleur. Le drone ajoute ensuite sa touche personnelle, donnant lieu à une oeuvre collaborative.

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« Nous présentons une installation explorant le processus créatif humain-machine, où chacun d’eux contribuent à l’esthétique finale de l’oeuvre », lit-on dans le résumé du projet. « À travers une telle exploration, nous cherchons à comprendre comment une personne serpente dans un espace d’intentions expressives, quand une machine contrôlée, un pantographe, y ajoute ses propres intentions artistiques. »

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La version n°1 du programme du Flying Phantogram

Alors que le drone tente de garder l’équilibre entre les courants d’air, la friction avec la toile et les mouvements organiques de l’artiste, il rend les gestes intentionnels de l’artiste en une oeuvre caractérisée par l’esthétique de la machine. The Flying Phantograph peut transformer un dessin par une graduation géométrique pour le rendre plus grand ou plus petit, zoomer et moduler le temps pour tracer à différentes vitesses.

Il serait intéressant de voir ce qu’il se passe si un artiste essaie de produire une oeuvre figurative et non abstraite, en utilisant un drone. Il permet aussi de créer à très grande échelle ou de se produire dans des endroits difficiles d’accès — comme a pu le faire le drone de Katsu pour des graffiti à New York.

Comme toute technologie, The Flying Phantograph a ses défauts. La vidéo ci-dessus, pris à l’exposition du Fluid Interfaces Group à la 2016 TEI Conference à Eindhoven, montre un drone guidé par une main humaine mais perdant ensuite son équilibre et tombant au sol. La vidéo l’appelle, assez poétiquement, « un burn-out » de la machine. Bizarrement, le spectateur se sent désolé pour ce petit drone qui chute. Ou peut-être pas si bizarrement — quel artiste ou créa’ n’a jamais eu l’impression d’être exploité par plus puissant que lui ?

Cliquez ici pour en savoir sur The Flying Phantograph.