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Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a annoncé sa démission et appelle à des élections

Le troisième plan de sauvetage pour la Grèce a été approuvé par les parlements allemands et hollandais ce mercredi. Cette semaine, le gouvernement mené par Syriza s’est également dirigé vers un tout premier accord de privatisation.
Photo par Alexandros Vlachos/EPA

Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a annoncé sa décision de démissionner tout en appelant à des élections rapides — qui devraient être organisées fin septembre.

En s'adressant au pays sur la chaîne de télévision publique, Tsipras a dit qu'il était fier de ce que lui et son gouvernement, mené par son parti Syriza, avaient fait depuis qu'ils ont accédé au pouvoir en janvier dernier. « L'Europe n'est plus la même, » a-t-il déclaré.

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D'après Tsipras, son gouvernement et lui ont réussi à améliorer les conditions du plan de renflouement.

« Si les gens n'avaient pas été aussi décidés, les créanciers nous auraient conduits en plein désastre, » a-t-il déclaré. « Cette résolution nous a donné le pouvoir de lutter. Lutter contre les demandes difficiles des créanciers. »

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Des rumeurs à propos de la démission du Premier ministre avaient émergé plus tôt dans la journée de jeudi. « Nous sommes sûrs que nous aurons des élections d'ici le 20, » aurait déclaré un ministre du gouvernement. « Il va démissionner aujourd'hui, » avait-il ajouté.

Le parti de gauche de Tsipras, Syriza, a été élu en janvier. Son gouvernement a d'abord promis une sortie de la politique d'austérité, se brouillant parfois avec l'Union Européenne, avec comme point culminant un référendum très médiatisé en juillet.

La crise financière a finalement poussé le pays à céder. Un accord national a été donné concernant une nouvelle série de coupes budgétaires et un troisième plan de renflouement.

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Le plan d'austérité qui en a résulté a créé une rupture au sein du parti Syriza, avec plusieurs démissions et des critiques publiques envers les méthodes de Tsipras.

« Je ne m'enfuirai pas de mes responsabilités, » avait déclaré le Premier ministre grec en juillet.

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Plus tôt ce jeudi, le ministre de l'Énergie Panos Skourletis a déclaré sur une chaîne de la télévision publique qu'il estimait que des élections étaient nécessaires, afin de mesurer la fracture au sein de Syriza. « Le paysage politique doit être nettoyé. Nous avons besoin de savoir si oui ou non le gouvernement dispose d'une majorité, » a-t-il dit.

Le troisième plan de sauvetage de la Grèce — dont les dettes sont colossales — a été approuvé par les parlements allemands et hollandais ce mercredi.

Cette semaine a aussi vu ce gouvernement mené par Syriza se diriger vers un tout premier accord de privatisation, suite auquel 14 aéroports régionaux du pays seront placés sous le contrôle de la compagnie allemande Fraport.

Pendant ce temps, la Banque centrale européenne (BCE) a confirmé qu'Athènes avait remboursé 3,2 milliards d'euros de bons qui devaient être payés avant ce jeudi.

The ECB confirms that all Greek government bonds maturing today and owed to the ECB and Eurosystem NCBs have been repaid by Greece

— ECB (@ecb)August 20, 2015

Le premier examen majeur du nouveau plan de sauvetage adopté par la Grèce devrait avoir lieu en octobre prochain.

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