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Amanda Lucas se bat pour sortir de l’ombre de son père

La jeune femme de 31 ans a débuté sa carrière de combattante professionnelle en 2008 et règne dans la catégorie open-weight féminine de Deep, une organisation japonaise.

Amanda Lucas, la fille du créateur de Star Wars, George Lucas, a trouvé sa voie en tant que pro du MMA. La jeune femme de 31 ans a débuté sa carrière de combattante professionnelle en 2008 et règne dans la catégorie open-weight féminine de Deep, une organisation japonaise. On a appelé Amanda pour parler de se battre et de grandir avec un père célèbre.

Fightland : Qu’est-ce qui t’a attirée, dans le MMA ?
Amanda Lucas : Mon mari Jason et moi, on essayait de mener une vie plus saine. Il pratiquait le Muay Thaï à San Francisco, et je l’ai accompagné. J’étais pas à fond là-dedans au départ, mais plus j’en faisais et plus j’accrochais. Quand j’ai découvert le jiu-jitsu, j’ai pensé : « wow, c’est vraiment cool », et c’est parti de là, en quelque sorte.

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Petite, j’étais du genre molle et grassouillette. Je faisais de la danse, j’étais assez active, mais j’étais loin d’être athlétique – je pouvais pas courir un kilomètre. Passer de ça à la situation où vous êtes un athlète, en pleine forme, capable de faire des trucs que peu de gens savent faire, c’est génial. Je suis devenue accro.

Parle-moi de ton premier combat.
Mon premier combat était censé être un truc amateur à Auckland, en Nouvelle-Zélande. Je ne m’étais jamais battue pour de vrai avant, donc j’ai bien flippé juste avant. Je me suis monté la tête. Elle était bien plus combative que moi – elle était championne de kickboxing, ce dont personne ne m’avait avertie. Elle m’en a fait baver pendant 3 rounds, jusqu’à ce que l’arbitre arrête le combat. Si c’était à refaire, j’irais. Ça m’a beaucoup appris.

Est-ce que votre famille vous soutient ?
Mes parents ne savaient pas ce qu’était le MMA ; j’étais pareil quand j’ai rencontré Jason. À dire vrai, je trouvais ça trop violent. Mes parents aimeraient bien que je fasse un truc où je suis moins susceptible de me faire mal, mais c’est ce que j’ai choisi. La première chose que fait Jason après un de mes combats, c’est d’appeler mes parents pour les rassurer. Ils voient tous mes combats – ils ne veulent pas venir me voir mais ils regardent toujours les vidéos des combats. Ils me soutiennent beaucoup, ils voient que ça m’a donné confiance en moi. Beaucoup de gens m’abordent comme la « fille de », mais le MMA, c’est quelque chose que j’ai choisi, que j’ai construit moi-même, et je pense que mes parents s’en réjouissent. Mais, je suis contente que mon mari ne combatte pas. Je ne voudrais pas avoir à regarder mon compagnon se battre.

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Vous pensez avoir eu une enfance normale ?
J’ai grandi dans le comté de Marin, près de San Francisco, loin de Los Angeles. Ça a aidé. Mes parents étaient très impliqués, des réunions parents-élèves qu’ils n’ont jamais manqué jusqu’à s’assurer d’être à la maison pour dîner chaque soir. De ce point de vue, c’était normal, mais rétrospectivement, j’ai eu l’occasion de faire plein de choses extraordinaires comme voyager, aller sur les plateaux de cinéma… J’étais en surpoids, et mon père était célèbre, donc je me faisais vanner, mais ça fait partie d’une enfance normale, ça.

Vous vous voyez combattre longtemps ?
Honnêtement, probablement pas. Je ne veux pas fonder un foyer à 40 ans. J’ai eu 32 ans dimanche, je suis à ce moment pivot où oui, j’ai envie de me battre, j’adore ça, mais je veux des enfants aussi ! J’ai toujours envisagé mon avenir avec un mari et des enfants. Donc il s’agit juste de décider combien de temps encore. J’ai fait carrière dans le MMA, et ça n’a rien à voir avec mon père. Là-dedans, je me suis construite seule. Je suis persuadée que je ferai toujours des arts martiaux, d’une façon ou d’une autre. Mais plus j’avance, plus je sais que bientôt, je ne pourrai plus gagner ma vie en me foutant sur la gueule.

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