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Le meurtrier qui tente de modifier sa propre page Wikipédia depuis sa cellule

Ancien disciple de Charles Manson condamné à perpétuité, le "mystérieux" éditeur s'est permis d'envoyer quelques corrections à Wikipédia.

Watson à son arrestation en 1971. Image : État de Californie

Beaucoup de gens plus ou moins connus cherchent à modifier leurs propres pages Wikipédia. Y compris les meurtriers, visiblement.

Le blogueur William Beutler, qui officie également comme éditeur sur Wikipédia, a révélé lundi qu'un membre de la « Manson Family », Charles "Tex" Watson (70 ans), avait tenté de modifier la page Wikipédia qui lui est consacrée depuis sa cellule en Californie, où il purge une peine de prison à perpétuité pour le meurtre de l'actrice Sharon Tate en 1969, entre autres.

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Selon l'article de Beutler, un nouveau message est apparu la semaine dernière dans la partie "discussion" de la fiche Wikipédia de Watson, de la part d'un membre de la Volunteer Response Team du site. Le message incluait un lien vers un PDF de la page en question, que Watson avait apparemment modifié manuellement et envoyé physiquement à Wikipédia.

Parmi les modifications apportées, on trouve davantage de détails concernant la vie de Watson, notamment l'école où il était inscrit ou son changement de nom (de Tex Watson à Charles "Tex" Watson), mais aussi des corrections concernant ses crimes. Dans un paragraphe consacré à un meurtre à coups de couteau, l'éditeur mystérieux a rayé toute une section qui affirmait que Watson avait volé 70$ dans le sac à main d'une victime avant de la poignarder 7 fois, ajoutant « ceci est FAUX ».

Le PDF en question ne reflète pas tout à fait ce que l'on peut lire actuellement sur la page Wikipédia de Watson, puisqu'il s'agit d'une version datant de février. À l'heure où j'écris ces lignes, la majorité des changements suggérés par Watson n'ont pas été répercutés sur la page, même si celle-ci mentionne désormais le livre dont il est l'auteur, et comporte un nouvel avertissement indiquant que la page ne cite pas suffisamment ses sources, comme Watson le signalait dans ses annotations manuelles.

Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que Watson est présent sur Internet depuis sa cellule. Avec l'aide d'amis non incarcérés, il anime un site de chrétiens « born again. »

Coïncidence ou non, cette intervention étonnante survient alors qu'il s'apprête à négocier sa libération conditionnelle au mois de novembre. Jusqu'ici, elle lui a été refusée plus d'une dizaine de fois.