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La vie sociale un peu spéciale du ver marin qui est aussi une plante

Le ver plat de Roscoff s’allie à une plante pour vivre comme une pseudo-algue marine. Habile.

Aussi loin que puisse aller la nature pour donner des avantages sélectifs inattendus aux êtres vivants, peu d'espèces ont atteint le niveau du ver plat de Roscoff en matière de piratage organique. Le ver en question, dont le vrai nom est Symsagittifera roscoffensis (anciennement Convoluta roscoffensis), est généralement conçu comme un hybride plante-animal, dont il combine certaines caractéristiques. En effet, l'animal possède la capacité de collecter de l'énergie grâce au processus de photosynthèse. Pour cela, il utilise les algues qui vivent dans ses intestins.

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En d'autres mots, S. roscoffensis ne se contente pas de sortir de son trou pour manger de la nourriture, il sort de son trou pour manger de la nourriture qui produira elle-même davantage de nourriture grâce à la photosynthèse, en s'abritant dans l'abri translucide et protecteur du corps de son hôte. Les bénéfices de cette relation, nommée photosymbiose, sont mutuels. Le ver offre une protection inestimable à l'algue, et des conditions optimales pour sa croissance.

Biologists are obviously pretty interested in the lifestyles of the mint-sauce worm, which is so nicknamed because of the bright green appearance of large, dense collections of the acoelomorphs. Research out this week from scientists at the University of Bristol describes the "social sunbathing" characteristics of the worms, or how the worms are able to work together to form beneficial organizations of "super-organismic seaweed." Interestingly, the worms are able to form these faux-seaweed mats in areas where normal seaweed is unable to anchor and collect.

Si vous vous promenez du côté des plages plébiscitées par le ver plat de Roscoff, plus particulièrement sur les plages de sable des côtes du pays de Galles et des îles anglo-normandes, vous ne distinguerez probablement pas les amas de vers des amas d'algues vertes courantes. En effet, les vers plats de Roscoff sont parfaitement transparents ; seuls leurs symbiotes leur donnent leur couleur.

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Pourtant suffit d'observer ces prétendus amas d'algues sur une période prolongée pour remarquer que quelque chose ne tourne pas rond.

Image: Franks et al.

Lorsque la marée est basse, S. roscoffensis paresse en colonies qui ressemblent à de drôles de tapis verts étendus sur le sable mouillé. Mais quand la mer remonte, les vers s'enterrent spontanément dans le sable. Ceci correspond plus ou moins au cycle jour-nuit du ver plat de Roscoff : à marée haute c'est le calme plat, à marée basse, la fête reprend.

Pour l'algue, ces cycles doux et réguliers sont bien plus agréables que si elle avait à vivre dans les intestins d'un mammifère.

L'objectif des recherches sur ce curieux animal était d'obtenir une simulation de la socialisation de S. roscoffensis, qui traverse plusieurs phrases avant de participer à la formation de ces gigantesque tapis verts qui couvrent la plage. Chaque ver évolue d'abord de manière individuelle, puis en petit groupe sous forme de « flottilles » qui elles-mêmes formeront les spirales vertes psychédéliques que l'on voit sur la photo ci-dessus. Ces spirales fonctionnent comme de petites usines qui incorporeront les vers avoisinants dans une masse de vers toujours croissante. Ces structures offrent aux vers une protection inestimable et une forme de camouflage : elles ressemblent comme deux gouttes d'eau aux filaments des algues vertes qui vivent sans hôte.

« Ces vers plats marins acœlomorphes dépendent entièrement des algues contenues dans leur corps pour se nourrir, » explique l'article. « Nous montrons que chaque ver interagit avec ses congénères en coordonnant ses mouvements aux leurs, afin que, même lorsque le groupe n'est pas très dense, ils puissent nager en petits groupes polarisés et augmenter leur densité progressivement, comme les flottilles qui se transforment en spirales. »

Les chercheurs notent enfin que S. roscoffensis est actuellement utilisé comme organisme modèle, notamment pour l'étude des processus de régénération à partir de cellules souches. En plus de nous aider à comprendre ce phénomène d'adaptation symbiotique aussi étrange qu'ingénieux, la connaissance de la socialisation du ver plat de Roscoff devrait constituer un outil supplémentaire pour étudier la biologie des cellules souches et l'impact du changement climatique sur la vie marine.