FYI.

This story is over 5 years old.

Tech

Super ! On peut désormais afficher notre tristesse et notre haine sur Facebook

Après plusieurs mois de tests, Facebook a lancé aujourd'hui les “Réactions“, qui vous permettent d'échapper à la dictature du like.
Image: Facebook

Fini, le simple bouton "like" sur Facebook. Aujourd'hui est le premier jour du reste de la vie que vous allez passer à donner votre avis sur celle des autres.

Ce mercredi matin, Facebook a lancé les "Réactions", une version un peu plus nuancée du like, qui permet aux utilisateurs d'exprimer leur ressenti par rapport à un article ou un simple statut à travers une gamme plus étendue d'émotions, à savoir "J'adore", "Haha", "Wouah", "Triste" ou encore "Grrr". Pour y accéder, il suffit de passer votre curseur sur le bouton "J'aime" sur votre ordinateur, ou d'appuyer plus longuement sur le bouton si vous êtes sur mobile.

Publicité

Facebook a commencé à développer cette nouvelle fonctionnalité il y a déjà plus d'un an, pour permettre à ses utilisateurs de s'exprimer plus facilement quand ils se retrouvent face à des contenus délicats.

« Les gens viennent sur Facebook pour y partager toutes sortes de choses, m'a expliqué récemment Sammi Krug, qui a géré le projet. Ils partagent des choses qui les rendent heureux, des choses qui les rendent tristes, des choses qui donnent à réfléchir, et des choses qui sont parfaitement drôles. »

Avant de choisir ce lot d'émoticônes en particulier, Facebook a mené de longues recherches pour savoir quel genre de commentaires et de stickers les utilisateurs laissaient le plus souvent sous les posts des autres. Cela a permis à la compagnie de « mieux savoir comment les gens réagissaient et comment on pouvait les y aider », détaille Krug. Pour souligner à quel point cela était important pour Facebook, il raconte que Mark Zuckerberg lui-même n'a cessé de faire des remarques et de donner son avis tout au long du processus de développement.

Le lancement de Réactions vient répondre aux critiques selon lesquelles les réseaux sociaux laissent peu de place aux nuances dans l'expression des émotions : faut-il "aimer" le statut d'une amie qui annonce qu'elle a été virée de son travail ? Un article sur la crise des réfugiés ?

Avant le lancement de Réactions, les utilisateurs de Facebook n'avaient que trois options : ne pas réagir du tout (ce qui peut les faire passer pour des monstres de froideur), apposer un "like" potentiellement ambigu et gênant, ou prendre le temps d'écrire un commentaire argumenté – ce qui n'est pas simple quand on est sur mobile (1,44 milliards d'utilisateurs de Facebook accèdent au site via un appareil mobile, sur 1,59 milliards d'utilisateurs au total).

Facebook a d'abord testé Réactions fin 2015 dans certains pays comme l'Espagne ou le Portugal. Selon Sammi Krug, la "réaction" la plus populaire dans ces zones de tests était "J'adore". « Je suis très curieux de voir ce que ça va donner à l'échelle mondiale, dit-elle en riant, mais jusqu'ici les gens semblent être nombreux à adorer ce qu'ils trouvent sur Facebook. »