La Femme Bionique

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La Femme Bionique

Ce bras robotique contrôlé par la pensée permet de toucher et de sentir son environnement.

Melissa Loomis a été amputée d'un bras en 2015 après avoir été attaquée sauvagement par un raton-laveur. Aujourd'hui, elle contribue au développement d'une gamme de prothèses bioniques d'un nouveau genre en testant la Prothèse de Membre Modulaire, un bras robotique contrôlé par la pensée financé par la DARPA et développé par des ingénieurs du Laboratoire de physique appliquée de l'Université John Hopkins.

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Jusqu'à très récemment, les chirurgiens n'avaient que peu de solutions à vous offrir si vous aviez perdu un membre dans un accident. Or, celles-ci étaient à la fois limitées fonctionnellement et peu raffinées esthétiquement. Tout cela est sur le point de changer.

Le développement d'interfaces cerveau-machine fonctionnelles est pour le moins difficile, et ne peut se faire sans une collaboration étroite entre patients, médecins, chercheurs et ingénieurs. Nous avons suivi Melissa Loomis tandis qu'elle testait sa prothèse de bras pour la première fois. Grâce à une innovation chirurgicale appelée réinnervation musculaire ciblée, Melissa a pu toucher et sentir des objets par l'intermédiaire d'un bras artificiel.

La prothèse de membre modulaire est en développement depuis près de dix ans et a déjà été utilisée par le passé ; néanmoins, un défi de taille résistait encore aux chercheurs : procurer au patient des sensations naturelles.

Le membre artificiel est équipé de plus de 100 capteurs de température et de contact, mais les ingénieurs n'avaient jamais pu évaluer pleinement ses capacités jusque là, dans la mesure où connecter le système nerveux d'un patient à une machine est extrêmement difficile.

L'opération subie par Melissa a permis de cartographier chacune des terminaisons nerveuses responsables du toucher dans sa main et son bras. Une fois que chaque nerf a été attaché au membre par l'intermédiaire d'une panoplie d'électrodes, elle a retrouvé ses sensations. Elle peut même contrôler individuellement chacun de ses doigts.

La technologie n'est pas encore parfaitement aboutie, et Melissa ne peut pas encore percevoir les différences entre différentes textures d'objets. Mais ce n'est qu'une question de temps avant qu'elle puisse de nouveau caresser ses chiens au coin du feu, et sentir les subtiles variations de la douceur de leur pelage.