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Société

Un organisme québécois veut interdire la thérapie de conversion homosexuelle

Alliance Arc-en-ciel, une association de défense des droits LGBTQ+ à Québec, rapportait récemment qu’elle entendait bien chasser du Québec les thérapistes de conversion.

Après avoir mené en 2016 une consultation publique autour du plan de lutte contre l'homophobie et la transphobie du ministère de la Justice provincial, l'organisme aurait recueilli des témoignages rapportant l'existence de « thérapie » pouvant « guérir » les personnes homosexuelles de leur orientation.

Le principe de la thérapie de conversion, aussi appelée thérapie réparative, vient des années 70. Jusqu'en 1992, l'homosexualité était considérée comme une maladie mentale dans le guide américain des maladies mentales. Mais en 1973, le diagnostic d'homosexualité est devenu celui de « perturbation de l'orientation sexuelle » et était donc ainsi « traitable » selon certains psychiatres.

Ce genre de pratique est proscrit en Ontario et des projets de loi pour l'interdire sont en cours dans d'autres provinces. Pour l'instant, rien à cet effet ne figure dans le plan de lutte contre l'homophobie et la transphobie prévu par Québec.

La thérapie de conversion est encore populaire aux États-Unis, bien qu'elle soit controversée. Une jeune transgenre de 17 ans s'est suicidée en 2014 après avoir été envoyée par ses parents dans un centre de conversion. Sa mort a semé l'émoi chez nos voisins du sud. Le président de l'époque, Barack Obama, avait exigé publiquement que ce genre de pratique cesse.

Au Québec, quelques personnes offrent encore des services ou des conseils destinés aux personnes homosexuelles qui voudraient se départir de leurs pulsions.

Billy Eff est sur internet ici et .