La queue est un appendice très répandu dans le monde animal. Or, elle peut emprunter des rôles extrêmement différents en fonction de l'espèce qui la porte : signaler des émotions, avertir d'un danger, chasser les mouches, s'accrocher aux branches… les usages ne manquent pas. Cette équipe de chercheurs de l'Université de Pennsylvanie, quant à elle, a attribué à la queue une fonction un peu différente : stabiliser l'équilibre d'un corps robotique en mouvement.Leur robot imite l'anatomie de la gerboise à longues oreilles, un bipède adorable possédant de longues pattes qui lui permettent d'effectuer de petits sauts ou de sprinter à une vitesse élevée. Les chercheurs avaient d'abord utilisé la queue du robot pour cacher la batterie lui permettant d'alimenter ses pattes articulées en énergie, mais celui-ci ne cessait de tomber et de voltiger à l'issue de ses déplacements. L'appendice a alors été transformé en système de stabilisation.Pour permettre à la queue d'avoir la liberté de mouvement nécessaire à la stabilisation des sauts, les chercheurs lui ont adjoint deux petits moteurs afin de « créer une liaison mécanique sphérique. » La liaison sphérique, qui fonctionne comme un contrôle de stabilité antiroulis, est combiné avec la fonction ressort de la queue. Le robot peut ainsi sautiller sans risquer de se vautrer en permanence.Le résultat est une petite gerboise robotique qui attendrit et terrifie tout à la fois. Peut-être parce qu'elle n'a pas de tête.
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