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La nouvelle monture de Barbie est un tardigrade

Les enfants ne croient plus au Père Noël, mais en l'impression 3D.

Ça y est. Le tardigrade est arrivé au sommet de sa popularité. Internet a massivement adopté ces sortes « d'oursons d'eau, » indestructibles ou presque, aussi adorables que microscopiques. Ces animaux sont à ce point appréciés que le designer Jim Rodda a décidé de créer un tardigrade imprimable en 3D. Ou plus précisément, un tardigrade capable de mener la célèbre poupée Barbie à la guerre en la portant sur son dos. Pour le micro-organisme, c'est la consécration.

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Rodda, connu principalement sous le pseudo Zheng3, a intégré le tardigrade à sa série de jeux « Faire Play » qui comprend déjà une Barbie vêtue de pied en cap d'une armure imprimée en 3D, et conduisant un char romain. Il a eu l'idée de remplacer le destrier traditionnel de Barbie (un cheval à paillettes, le plus souvent) par un tardigrade après avoir remarqué la popularité de l'ourson d'eau sur les réseaux sociaux. On peut acheter le blueprint à prix libre et le télécharger ici.

« Durant les six derniers mois, j'ai remarqué que les médias s'intéressaient de plus en plus aux tardigrades, » explique-t-il. « On les voit partout sur Twitter et Facebook. Ils sont au sommet de leur gloire. »

Barbie en compagnie de sa tardigrade femelle, « Brenda. » Image: Jim Rodda

Rodda espère transformer la poupée emblématique en quelque chose de plus intéressant et de moins stéréotypé. Il a d'abord tenté de concevoir des canons à paillettes imprimables en 3D pour accompagner les jouets Mon Petit Poney de sa nièce de quatre ans, mais après avoir rencontré quelques difficultés techniques il s'est finalement tourné vers la poupée Barbie. L'idée était que « Barbie puisse exprimer un aspect méconnu de sa personnalité, et ne se contente plus d'arborer de jolis vêtements et des cheveux parfaits. »

Il est vrai que chevaucher un tardigrade géant muni de longues griffes est plutôt badass.

Ce projet d'impression 3D constitue pour Rodda un simple hobby ; dans la vie, il est directeur créatif chez un éditeur indépendant de jeux vidéo. Cependant il possède une excellente réputation chez les makers, notamment grâce aux petites merveilles exposées sur son site web et à sa participation active aux forums de la communauté. 50 personnes ont déjà acheté son design, deux semaines après sa mise en ligne. Ce dernier est mis à disposition sous licence Creative Commons, ce qui signifie que les gens pourront le transformer et l'adapter selon leurs souhaits. Rodda précise qu'il compte sur la collaboration des autres membres de la communauté pour améliorer le système d'articulation des pattes de la bestiole.

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Les tardigrades rampent un peu partout dans notre environnement, mais sont bien trop petits pour que l'on puisse les voir à l'œil nu. Son modèle est donc basé sur des images trouvées sur Internet, et sur les connaissances en microbiologie qu'il a acquises à l'université. Néanmoins, la dégaine de son tardigrade suit avant tout ce qu'il appelle « la règle du cool » : « Si ça a une bonne tête, alors il faut l'imprimer. »

Rodda a utilisé le logiciel de modélisation Autodesk de Maya ainsi qu'une imprimante Type A Machines Series 1 afin d'imprimer les parties du corps du tardigrade. Cependant, l'impression 3D a ses limites, qui contraignent encore ses rêves les plus fous.

« Je suis quand même un peu déçu. Je voulais qu'il soit beaucoup plus gros. En fait, j'aurais aimé qu'il fasse deux fois sa taille actuelle. Là, il ressemble à une sorte de poney Shetland monstrueux. J'aurais préféré que, proportionnellement à la taille de Barbie, il ait l'air d'un éléphant. »

Barbie chevauchant fièrement son tardigrade. Image: Jim Rodda

À sa taille actuelle, il faut déjà une bonne centaine d'heures pour imprimer toutes les parties du tardigrade avec une imprimante du même genre que celle de Rodda. Celui-ci précise que son modèle peut être adapté à différentes échelles. Si la technologie le permet, il sera bientôt possible d'imprimer des tardigrades vraiment géants.

Les enfants de Rodda dédaignent un peu les jouets gracieusement imprimés par leur père. Pourtant, la demande globale en accessoires guerriers pour Barbie, elle, ne cesse d'augmenter. « Les enfants sont soient en extase, soit tout à fait perplexes devant mes jouets. Tout dépend de leur personnalité. »