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Voici ce qu’Obama et Trudeau ont mangé hier soir

« Il y a des gars de la sécurité avec nous pendant qu’on cuisine. »
Photo d’Adam Scotti, photographe de Justin Trudeau, légèrement modifiée par VICE.

L'ex-président des États-Unis Barack Obama a enchanté 6000 personnes mardi soir avec son discours sur « l'absence temporaire de leadership américain » en matière de changements climatiques et de menaces à l'ordre mondial.

Après ces franches remarques est venue l'heure de manger, et Obama a décidé de sortir en ville avec son copain Justin Trudeau. Les deux hommes se sont rendus au Liverpool House, restaurant sœur du Joe Beef, à 19 heures pile pour un impressionnant repas de quatre heures baptisé le « Sommet du Liverpool House ».

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Trudeau et Obama avec le personnel du Liverpool House. Photo : Adam Scotti, photographe de Justin Trudeau

D'après le chef du Liverpool House, Ari Schor, leur menu s'est composé d'huîtres, d'asperges du Québec, de bifteck de côte vieilli à sec, de spaghetti au homard et de flétan du Québec avec morilles sauce forestière avec jambon et pommes de terre. Du côté des boissons, un Paper Plane en apéro pour Trudeau, ensuite on leur a servi un pinot noir et un chardonnay de Norman Hardie, vins canadiens bien sûr. Quelques « mets » ont brillé par leur absence, notamment des steaks trop bien cuits noyés dans le ketchup, de la pizza sans croûte et du beau gâteau au chocolat.

Le chef a admis à VICE que cuisiner pour l'ex-président et l'actuel premier ministre était « surréel », mais que ce n'était pas plus exigeant qu'en temps normal. « Je n'étais pas plus stressé que d'habitude, a-t-il assuré. Il y a quelques personnes pour qui cuisiner est un véritable honneur, comme ma blonde ou mes parents… ou encore hier soir. »

Pour le copropriétaire du Liverpool House, David McMillan, c'était aussi un soir comme les autres – ou presque. « Tous ceux qui viennent ici ont droit au même spaghetti au homard qu'Obama. On ne leur a pas donné plus de homard ou un plus gros steak. On prépare des repas pour les gens, c'est tout. Ça ne reste que du flétan. Les morilles sont des morilles. Tout ce qui était différent, c'est la sécurité à l'extérieur. »

En fait, le restaurant et une assez grande section de Notre-Dame étaient barricadés. « Ils surveillent les ruelles et il y a même des gars de sécurité avec nous pendant qu'on cuisine. La sécurité est déjà renforcée autour de Justin Trudeau et le niveau est relevé de plusieurs crans pour un ex-président. »

David McMillan a ajouté que les deux convives semblaient décontractés, amicaux, et qu'ils avaient roulé leurs manches. Mais la grande question, c'est : de quoi ont-ils parlé pendant près de quatre heures? Je lui ai demandé si Trudeau et Obama avaient discuté de documents secrets sur les ovnis ou s'ils se sont moqués de Trump, mais il a insisté sur l'importance de respecter la vie privée de ses clients : « Je ne sais pas de quoi ils ont parlé et, même si je le savais, je ne te le dirais pas. » Bon, d'accord, j'ai essayé.

Donc, bien que personne ne sache ce qui était à l'ordre du jour, un tweet de Justin Trudeau donne à penser que l'action communautaire a été au moins un des sujets de leur conversation, et des théories circulent. À l'extérieur, une foule nombreuse a réussi à entrevoir des moments de cette rencontre qui a rappelé l'époque où les relations diplomatiques entre les États-Unis et le Canada étaient plus qu'un concours de la poignée de main la plus forte.

D'ailleurs, la soirée s'est conclue non pas par une poignée de main, mais par une chaleureuse étreinte, bromance oblige.