Faire fortune en dessinant sur des bananes

Et on ne parle pas des mecs du studio Mac Guff qui s'en sont mis plein les fouilles avec Les Minions. Le chanceux ici, c'est Davonte Wilson, habitant de Plano au Texas, dont le petit business à base de bananes s'avère particulièrement lucratif. Plutôt que d'utiliser les fruits pour faire des portraits comme Giuseppe Arcimboldo, Davonte a décidé de dessiner des visages dessus.

Il s'est donc intelligemment placé sur le marché – jusqu'ici non concurrentiel – des « messages personnalisés à envoyer sur une banane ». Si vous avez envie d'utiliser le fruit comme canevas pour des dessins destinés à un collègue, un proche où l'être aimé, plutôt que pour ses valeurs nutritives, son initiative est faite pour vous.

Selon les estimations, Bananas Gone Wild, le site de Davonte, pourrait rapporter 100 000 $ cette année. Selon l'antenne texane de NBC, tout a commencé par une habitude très chelou prise par le jeune homme lors de ces études pour devenir infirmier spécialisé en électrocardiographie. En cours, Davonte dessinait des visages sur des bananes.

Si le marché de la banane customisée semble être aujourd'hui en plein boom, les créations de Davonte ont d'abord été accueillies assez froidement – comme beaucoup d'œuvres visionnaires. « Les gens passaient devant mon bureau et me demandaient pourquoi je dessinais sur des bananes. Ils se moquaient un peu », confie-t-il à NBC Dallas Fort Worth.

Plutôt que de céder aux quolibets, Davonte est allé un cran plus haut dans le « game » de la banane « pimpée », leur ajoutant des paillettes, des lunettes de soleil ou, son accessoire préférée, des barbes postiches. « J'ai toujours eu un côté super créatif », assure-t-il. Le site permet aussi aux clients de se mesurer à Davonte et de dessiner leur propre banane.

Pour l'instant, Davonte travaille hors de chez lui et fait environ 75 bananes par jour avant de les envoyer aux heureux élus qui ont décidé de troquer la missive classique contre une banane.

Sur son site, on trouve des commentaires dithyrambiques de clients satisfaits : « Vous êtes vraiment les M. Patate de la banane (Check) », « C'est la chose la plus drôle que j'ai vue depuis un bail, Haha ! Merci Papa ! » ou « Dave, tu pensais vraiment payer tes dettes en m'envoyant une banane qui fait la gueule avec une barbe ? Tu as de la chance qu'elle me ressemble ;) »

Pas mal pour un mec qui a commencé par griffonner sur des peaux tout en bas de l'échelle. « Je suis encore un peu sous le choc. Il suffit de faire quelque chose de simple, de le montrer au monde et les gens aiment ça. »

Vendues 10 $ la pièce, il est clair que ces œuvres d'art ne reflètent pas la vraie valeur du fruit. Mais l'économie de marché a clairement prouvé qu'une banane avec une barbe n'était plus vraiment une banane.