Le 18 avril, aura lieu l’élection présidentielle en Algérie et dans le sillage de sa jeunesse, le peuple algérien, dans son ensemble, veut du changement. Il ne veut surtout pas d’un cinquième mandat d’Abdelaziz Bouteflika, président de la République algérienne démocratique et populaire depuis 1999, qui semble s’accrocher au pouvoir, et aux privilèges qui en découlent, malgré ses 82 balais et une santé précaire – il a été victime d’un accident vasculaire cérébral en 2013.
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C’est la première fois en 20 ans de règne que Bouteflika est contesté et remis en cause à ce point. Depuis le 23 février, dans plusieurs grands villes du pays, des milliers d’Algériens descendent dans les rues pour dire stop : « Non au cinquième manda » ou encore « Bouteflika dégage » peut-on entendre dans les cortèges ou lire sur les pancartes des manifestants. Au-delà du départ de « Boutef », le peuple veut plus que tout la fin d'un régime gangréné par la corruption et le clientélisme.En dépit des rumeurs faisant état de sa mort, Bouteflika est bien vivant et il se présentera bien aux élections. Hospitalisé à Genève, il a fait déposer, dimanche, son dossier de candidature par son directeur de campagne au Conseil constitutionnel. Il s’est également adressé à son peuple via une lettre, dans laquelle il s’engage, s’il est élu, à ne pas aller au bout de son cinquième mandat.Mais le peuple n'entend pas négocier. Suite au dépôt de candidature, les rues se sont de nouveau remplies. Dans la capitale Alger, des milliers de jeunes ont quitté leurs quartiers pour se rassembler place Audin, puis défiler et encore et toujours crier leur ras-le-bol d'un système qui fait d'eux des laissés-pour-compte.Les photos ci-dessous :