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YouTube encouragerait la prolifération d’adeptes de la théorie de la terre plate

Ils sont partout.
YouTube encouragerait la prolifération d’adeptes de la théorie de la terre plate
Photo par NASA via Unsplash

Après avoir assisté à la conférence mondiale des «Flat-earthers», aussi appelés «platistes» pour la première fois en 2017, Asheley Landrum, professeure associée à l’Université Tech du Texas, s’est penchée plus amplement sur la question.

Les résultats de sa recherche plaçaient YouTube à titre de principal coupable pour la prolifération de vidéos propageant cette fausse croyance, comme le rapportait The Guardian.

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Ces vidéos ont pris de l’ampleur dans les dernières années, avec des documentaires comme «IMPOSSIBALL» ou «200 proofs Earth is not a spinning ball». À la fin de l’année 2017, le nombre de recherches sur Google concernant la théorie de la terre plate avait plus que triplé depuis 2015.

En 2018, la chercheuse est retournée à la conférence annuelle des platistes à Denver, cette fois-ci. Elle y a interrogé trente personnes s’affichant ouvertement comme «Flat-earthers». 29 personnes sur les 30 ne croyaient pas à la théorie d’une terre plate avant d’avoir vu une vidéo sur YouTube allégeant le contraire.

La personne faisant exception a changé d’idée après une discussion avec sa fille et son beau-fils… qui eux se sont fait convaincre grâce à un vidéo trouvé sur YouTube, explique la chercheure à The Guardian.

La conférence internationale des «platistes» tient chaque année un gala présentant les gagnants du meilleur contenu vidéo et musical mettant en scène les théories platistes. Les catégories comptent entre autres «meilleure artiste féminine». La gagnante de 2017, Amber Plaster, interprétait une reprise de la chanson Hello de Adèle, intitulée Hello Flat Earth.

«Hello from the Inside, I’m here to tell you NASA lies», ainsi va le refrain de cette oeuvre qui marquera le temps.

Lors de la présentation de ses résultats à la rencontre annuelle de l’Association américaine pour l’avancement de la science à Washington DC le 17 février dernier, Asheley Landrum mentionne que la majorité des gens ont atterri sur ces vidéos après avoir consulté du contenu semblable, comme les théories conspirationnistes concernant le 9/11 ou la fusillade à l’école Sandy Hook.

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Pourtant, elle admet que YouTube n’est pas entièrement fautive, mais que la plateforme pourrait en faire un peu plus afin d’éviter la propagation de fausses informations. Landrum croit aussi que les scientifiques et créateurs vidéos devraient produire leur propre contenu afin d’éviter la prolifération de ces théories.

«Croire que la terre est plate n’est pas nécessairement dangereux, mais cela vient avec un manque de confiance envers les institutions et l’autorité en général», marque la chercheuse.

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