FYI.

This story is over 5 years old.

Tech

Bienvenue dans le futur : l'iTunes de la fellation s'est lancé hier

On vit une époque formidable.
Image: CamSoda

En matière d'innovation technologique, il suffit bien souvent de jeter un oeil à l'industrie du porno pour voir le futur. Traditionnellement prompte à adopter les nouvelles technologies, l'industrie du divertissement pour adultes s'est montrée pionnière dans de nombreux domaines allant de l'e-commerce au streaming, et il est donc assez logique qu'elle soit à la pointe des dernières révolutions technologiques : la réalité virtuelle et l'Internet des objets.

Publicité

Cela fait déjà un moment qu'on parle de sexe en réalité virtuelle et de sextoys connectés à Internet, mais une plateforme de webcams baptisée CamSoda (qui avait récemment offert 100.000$ à Ken Bone pour qu'il fasse un livestream sexy) veut franchir une nouvelle étape dans le domaine avec BlowCast, une sorte de marché de la fellation virtuelle à la demande.

En gros, BlowCast permet à l'utilisateur d'acheter une fellation simulée auprès de dizaines de cam girls professionnelles ou amateures. Pour ce faire, on donne à la fille intéressée un Kiiroo Pearl, une sorte de godemichet vibrant qui a été "hacké" par CamSoda pour recueillir des données sensorielles quand la fille suce l'appareil. Les données sont ensuite stockées dans un répertoire sur BlowCast, et l'utilisateur mâle peut choisir une fellation parmi un vaste choix de modèles et en se basant sur les avis d'autres utilisateurs.

Le client, lui, doit disposer d'une "manche" connectée à Internet (en gros, un Fleshlight high-tech) qui récupère les données émises par l'appareil de la fille et les applique à celui que l'homme place autour de son pénis. Si l'on ajoute une vidéo, l'ensemble est censé reproduire l'expérience de recevoir une fellation de la part de la fille en question.

En théorie, ça paraît génial ; concrètement, il y a quelques obstacles techniques à surmonter.

"Ça ne ressemble pas vraiment à un acte sexuel réel avec quelqu'un, mais c'est ce qui se fait de mieux, m'a avoué Daron Lundeen, le président de CamSoda. Notre système transfère des sensations, et vous sentez donc exactement ce que les filles font avec l'appareil."

Publicité

Mais qu'en est-il de la sécurité de ces appareils ? Des hackers ont déjà montré que les sextoys connectés étaient particulièrement vulnérables, ce qui pose non seulement des questions de vie privée, mais aussi et surtout des risques en termes de santé - rappelons qu'il s'agit tout de même de systèmes reposant sur un moteur capable d'appliquer une certaine pression sur votre pénis.

Dans le cas de BlowCast, les appareils sont reliés au réseau Kiiroo, et Lundeen affirme que les deux firmes ont beaucoup discuté de la sécurité de leurs utilisateurs.

"Du côté de CamSode, nous faisons beaucoup pour protéger nos utilisateurs, mais l'appareil fait appel au réseau Kiiroo donc nous leur faisons confiance pour gérer ça attentivement de leur côté, dit Lundeen. Mais on ne peut pas priver les gens de certaines nouvelles technologies simplement parce que les hackers existent."

Au-delà des questions de sécurité, Lundeen et ses collègues chez CamSoda voient BlowCast comme la partie émergée de l'iceberg en matière de sexe virtuel. Si la cam girl possède l'un des sextoys "hackés" de CamSoda et que le client a son propre appareil sur lui, alors les fellations peuvent être pratiquées en temps réel, plutôt que de télécharger une fellation pré-enregistrée sur le site de BlowCast.

Lundeen espère que si le service rencontre un certain succès, des amateurs s'y mettront aussi et simuleront à leur tout des fellations en direct sur le site, ne serait-ce que pour l'ego.

"Beaucoup de gens sont curieux de savoir s'ils assurent, m'a expliqué Lundeen. Nous sommes prêts à envoyer un appareil à quiconque souhaite nous soumettre sa performance. On aura ainsi de vrais gens, qui connaîtront une véritable expérience de sexe virtuel."

Selon Lundeen, BlowCast pourrait également permettre à certains d'explorer de nouveaux horizons en matière de sexualité à l'avenir. Il imagine une sorte de glory hole virtuel, où la source de la fellation serait inconnue de l'utilisateur - cela pourrait être un homme, une femme, ou quelqu'un qui ne s'identifie à aucun des deux sexes.

Mais pour l'heure, BlowCast ne propose des fellations simulées que de la part de 50 modèles féminins différents, qui travaillent pour CamSoda. Si un client a les moyens de mettre 250$ pour s'offrir l'appareil masculin, il a alors accès à toutes ces fellations gratuitement pendant 30 jours. Ensuite, elles sont disponibles pour 1$ à chaque fois.