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« Tournez le plus possible ! » : la leçon de cinéma de Bertrand Mandico

« Les Garçons sauvages » nous colle une claque, et en plus son réalisateur est sympa : il nous offre gracieusement un cours de cinéma.

On préfère vous prévenir : il va pleuvoir des superlatifs. Éblouissant, hypnotique, érotique, splendide, sensuel. Vous en voulez encore ? Choc visuel. Voilà : Les Garçons sauvages, le premier long-métrage de Bertrand Mandico, en salle ce mercredi 28 février, est d'une beauté saisissante. Dans ce conte onirique, cinq bad boys des beaux quartiers vont connaître les douleurs – et les délices – d’un voyage initiatique en haute mer, sous la houlette d'un capitaine à la très attirante cruauté. Au centre du propos : le sexe et le genre. Chez Mandico, les garçons sont des actrices - dont les fabuleuses Diane Rouxel, Mathilde Warnier et Vimala Pons - et à la fin (attention spoiler), ils perdent leur pénis. C'est un tour de force : Mandico maitrise à la perfection la valse des métamorphoses.

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Depuis quelques années, Bertrand Mandico s’est imposé comme le réalisateur français le plus inspirant du moment. Diplômé de l’école des Gobelins, il a d’abord signé des court-métrages d’animation, avant d’exporter sa patte graphique vers le cinéma. D’où cette puissance visuelle, reconnaissable au premier coup d’œil.

Dans ce nouvel épisode de « Vice School of cinéma », Bertrand Mandico enfile donc les habits du prof de ciné, et donne une belle leçon d'audace et de créativité. Son conseil ? Tourner, tourner, tourner… sans attendre les financements, ni les feux verts de qui que ce soit. Un art de la débrouillardise qui, loin d’être une contrainte, est un moteur de création. La seule manière, au fond, d’assouvir son inextinguible soif de cinéma.

Les Garçons sauvages, de Bertrand Mandico, en salle le 28 février 2018.


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