Les hockeyeurs ne sont pas réputés pour faire dans la dentelle, mais vendredi 3 mars dernier, lors d'un match de la ligue canadienne opposant les Justiciers de Saint-Joseph aux Eperviers de Bellechasse, un cap a été franchi en termes de violence gratuite. Sur une action anodine, René-Dave Pelchat des Justiciers part disputer le palet à Louis-Philippe Carrier, des Eperviers.Ce dernier n'a pas laissé le temps à son adversaire d'esquisser le moindre geste puisqu'il l'a tout simplement assommé d'un horrible coup de crosse en pleine tête, comme l'a rapporté le Journal de Montréal. Le coup a foudroyé René-Dave Pelchat, qui s'est retrouvé inconscient, étendu de tout son long sur la glace. Le joueur et sa famille, présente en tribune, ont craint le pire : « Un bâton de hockey au visage comme ça, c'est une arme. J'aurais pu être paralysé, j'aurais pu être à l'hôpital, j'aurais pu être mort, s'est indigné René-Dave. J'ai eu peur. Je suis tombé à terre, j'étais tout engourdi », a-t-il témoigné au terme du match.Le plus surprenant dans cette histoire à en juger par la violence de l'agression, c'est que René-Dave Pelchat est revenu sur la patinoire et a disputé la fin de la rencontre, alors qu'il présentait tous les symptômes de la commotion cérébrale. Louis-Philippe Carrier, lui, a été sanctionné assez mollement par l'arbitre, malgré l'horreur du geste qu'il venait de réaliser. A la fin du match, l'entraîneur des Justiciers de Saint-Joseph est allé voir les arbitres pour que ceux-ci suspendent le fautif pour trois rencontres et qu'un conseil disciplinaire statue sur son geste.Louis-Philippe Carrier, lui, a tenu à s'excuser sur ce geste qui, il l'assure, « ne lui ressemble pas ».