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Comment prendre des photos d’OVNIs selon la CIA

Un guide très complet qui, grâce à Motherboard, s'applique à tous les types d'appareils photo.
Image: Flickr/exoimperator

Pour tous ceux qui savent que la vérité est ailleurs et qu'il ne faut croire personne, un miracle vient de se produire.

La semaine dernière, John Greenewald, Jr., le célèbre partisan américain de la Loi pour la liberté d'information (Freedom of Information Act) a mis en ligne plus de 130 000 documents anciennement classifiés, produits des enquêtes de l'US Air Force sur les incursions d'OVNIs en territoire américain entre 1947 et 1969. Dimanche, la CIA elle-même a relayé cet événement en publiant ses propres documents d'archive sur le sujet ; la plupart datent des années 1940-1950. Pourquoi diable la CIA ferait-elle cela ? Il faut croire que le gouvernement fédéral américain est lui aussi très impatient de voir la nouvelle saison d'X-Files.

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Les documents de la CIA sur les OVNIs fourmillent de curiosités. Certains évoquent les efforts de célèbres « partisans de la vérité », comme le Commandant Donald Keyhoe et l'ingénieur chimiste Leon Davidson pour obtenir une déclassification de ces documents dans les années 50. Au milieu de la pile de dossiers, on trouve aussi un manuel d'instructions pour prendre de bonnes photos d'OVNIs.

Ce dernier date des années 60. Aussi, les détails techniques sont un peu périmés. Avec l'aide d'un stagiaire de Vice Canada et de l'as de la photo Jake Kivanc, j'ai tout de même réussi à l'adapter aux appareils photos modernes.

Ici on vous demande de régler votre appareil photo de manière à pouvoir capturer le plus de détails possibles de la scène ; la mise au point doit porter sur l'ensemble de l'image. Si vous ne réussissez pas ces réglages, vous pourriez bien devenir cette personne qui raconte à qui veut l'entendre que la tache noire sur la photo est un OVNI de belle taille et certainement pas un résidu de terre qui trainait sur l'objectif.

Avec un appareil photo reflex moderne, le réglage à l'infini ressemble assez au même réglage sur un vieil appareil : s'il est effectué correctement, la plupart des objets situés loin de vous seront bien nets, l'OVNI y compris. Pourtant, certains photographes que cette opération est plus facile à réaliser avec un appareil photo argentique. Selon le blog de B&H, cela s'explique par le fait que les bagues de mise au point des anciens appareils possédaient un système de blocage dédié à cela. Aujourd'hui, les appareils ont une fonction autofocus et la bague de mise au point tourne bien au-delà du « point infini. »

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« Si vous voulez prendre un OVNI en photo et que vous n'êtes pas expérimenté en photographie, cela saura d'autant plus difficile que vous manquerez de vivacité, » explique Kivanc. « Si vous êtes un professionnel ou que vous avez déjà installé un trépied et effectué tous les réglages nécessaires, l'opération sera plus facile. »

Faire la mise au point à l'infini vous permettra d'augmenter l'ouverture de votre objectif, et donc de bien capturer la lumière tout en gardant une bonne profondeur de champ. Pour des raisons que l'on ignore, les OVNIs ont tendance à se montrer tôt le matin ou tard le soir.

Comme vous l'avez probablement deviné, de nos jours, le choix de la pellicule importe assez peu. « Fast Film » signifie « pellicule très sensible à la lumière » : le but est d'avoir une vitesse d'obturation très rapide (en laissant moins de lumière passer dans l'objectif) pour pouvoir prendre des photos dans la semi-obscurité. Aujourd'hui, les appareils photo possèdent des réglages ISO qui permettent d'effectuer des réglages beaucoup fins qu'avec un appareil argentique. Tri-X possède un ISO de 400 environ, tandis que le nouveau Nikon D5 peut prendre des photos convenables au delà de 3 millions ISO.

Plus votre vitesse d'obturation est lente et votre exposition prolongée, plus grandes sont les chances d'obtenir un flou de mouvement. En choisissant une vitesse d'obturation plus élevée, il est possible d'atténuer cet effet. Avec les vieux appareils, lors d'un shooting nocturne la vitesse d'obturation pouvait être limitée par l'ISO de votre pellicule, par exemple. Si votre ISO était faible et la vitesse d'obturation trop élevée, vous obteniez des taches sombres. Avec la photographie numérique, ces contraintes sont amoindries.

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Ce conseil est toujours valable aujourd'hui, bien évidemment. Mais dans une moindre mesure, grâce à l'utilisation de valeurs ISO plus élevées. Une prise de vue dans la semi-pénombre avec une faible ouverture et une vitesse d'obturation élevée pourra être bonne si votre appareil photo est réglable à 3200 ISO, par exemple.

« Sur un appareil argentique, les valeurs ISO étaient si basses que la seule façon de capturer suffisamment de lumière avec une faible ouverture était d'utiliser un flash, » explique Jake. « En intérieur cela peut être suffisant, mais pas dans le désert du Nevada. »

Les conseils suivants sont tout aussi valables pour les appareils des années 1950 et 1960 que pour les appareils photos numériques modernes.

Évidemment, nous n'utilisons plus de négatifs aujourd'hui. Cependant, ce conseil nous rappelle l'importance de sauvegarder ses fichiers photo sur un disque dur externe dans le cas où la carte mémoire de votre appareil, voire votre ordinateur, vous feraient défaut.

Le format numérique a un autre avantage sur les pellicules : la plupart des appareils photo numériques peuvent produire des fichiers RAW, parfois appelés « négatifs numériques » qui correspondent aux données brutes de l'image captée par l'objectif. Ces fichiers permettent une grande liberté d'édition de la photo, et permettent par exemple d'en extraire des détails particuliers.

Voilà. Que vous utilisiez l'appareil photo argentique de vos parents ou le dernier kit DSLR, vous êtes désormais en mesure d'apporter la preuve que les OVNIs visitent régulièrement notre planète. Et tout cela, grâce à la CIA.