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Siri a sauvé la vie d'un pro du VTT

La rupture d'une veine l'avait laissé paralysé, mais Andrew Cho a réussi à se traîner jusqu'à son iPhone grâce à son menton.

Andrew Cho s'est fait un nom en réalisant des trucs en VT T qu'on n'est pas vraiment censé faire en VTT - comme par exemple dévaler des pistes de BMX, sauter d'un toit, ou faire des backflips. Mais la seule fois où il a vraiment failli y passer, c'était chez lui, où il était seul après un dîner avec des amis. Après s'être senti un peu vaseux pendant la soirée, il s'est levé, et s'est immédiatement effondré. Il était paralysé de tout son corps, sauf la tête.

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Selon la page GoFundMe qui a été créée pour l'aider à payer ses frais médicaux, Cho est parvenu à ramper jusqu'à son téléphone en se servant uniquement de son menton. Il a alors activé Siri grâce à sa langue, et a ainsi pu appeler le 911. Peu après, il a été transporté à l'hôpital pour y être opéré en urgence. Un vaisseau sanguin avait éclaté dans ses vertèbres C3 et C4, ce qui avait causé la paralysie.

Siri commence à se faire une petite réputation pour des histoires similaires, dans lesquelles elle a sauvé des vies. Au printemps dernier, une Australienne avait utilisé Siri pour appeler une ambulance car son bébé avait cessé de respirer. En 2015, un homme dans le Tennessee s'en était servi pour appeler à l'aide après s'être retrouvé coincé sous un pick-up. Dans un autre cas, une très jeune enfant avait appelé les secours grâce à Siri après que sa mère s'était cognée la tête contre une table suite à un évanouissement. Visiblement, c'est assez commun.

Et ce n'est pas nouveau. Les systèmes d'alerte médicale existent depuis les années 1970 grâce à Wilhelm Hormann et à son concept de hausnotruf, ou "alerte à domicile". Le concept théorique d'Hormann est arrivé sur le marché américain en 1975 grâce à une entreprise nommée American International Telephone Company. Son "numéroteur d'urgence" prenait concrètement la forme d'un bouton à porter sur soi qui, lorsqu'il était activé, communiquait avec une base qui composait ensuite un numéro et transmettait un message pré-enregistré. L'appareil se vendait 795$ à l'époque.

Les systèmes de reconnaissance vocale et les téléphones portables ont désormais démocratisé l'hausnotruf. Aucun des cas mentionnés ci-dessus ne concernait des personnes âgées, qui sont la cible principale des systèmes d'alerte médicale. Les individus en question sont des gens jeunes et en bonne santé possédant des téléphones, et eux aussi peuvent avoir de sérieux problèmes.

Des signes indiquent toutefois que les marchés convergent. Si les systèmes d'alerte médicale "à l'ancienne" se vendent toujours très bien, des applications se développent naturellement. Pour à peine 6,99$ par mois, l'OnCall Defender Panic Alarm équipe votre smartphone d'un "panic button" doté d'un GPS. Plutôt que d'appeler la police, il contacte un centre de commande où travaillent des équipes connectées aux services de secours. C'est un peu comme transporter sur soi un système de sécurité. Selon ses créateurs, c'est le premier service du genre.

Les smartphones sont également équipés d'un truc qui peut s'avérer très utile dans le cas d'une urgence médicale, même quand la victime est incapable de parler : un accéléromètre. Des applications capables de détecter des chutes brutales existent déjà, et elles prennent alors des mesures définies par l'utilisateur. C'est par exemple le cas d'Emergency Fall Detector, sur Android.

Évidemment, il y a quelque chose de terriblement dystopique dans l'idée que nos téléphones se transforment en babysitters tentant de détecter les problèmes autour de nous en permanence - et ne doutons pas qu'un adepte des sports extrêmes détesterait cette idée, si elle ne lui avait pas sauvé la vie.