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Tech

C'était vraiment la galère pour envoyer un e-mail en 1984

"C'est tout simple, en fait."
Rachel Pick
New York, US

On ne vas pas se mentir : on en a tous hyper marre de recevoir des e-mails en permanence. Le problème, c'est peut-être tout simplement qu'ils sont devenus trop faciles à envoyer – on appuie sur quelques touches d'un smartphone, et c'est parti. Mais en 1984, il fallait être sacrément motivé.

Cette relique télévisuelle venue du Royaume-Uni nous montre à quel point il était compliqué d'envoyer un simple e-mail il y a 32 ans, à travers le système britannique Prestel.

Cet extrait a été diffusé pour la première fois dans le programme Database, de la chaîne Thames TV, qui s'adressait aux premiers geeks et autres tarés d'informatiques ; et sans ironie aucune, ça défonce. Selon IMDB, l'émission permettait même aux téléspectateurs de télécharger un logiciel enregistré sur une machine personnelle durant les crédits de fin (on peut d'ailleurs le voir à la fin de la vidéo YouTube, mais c'est juste un bruit atroce que vous devriez peut-être éviter.)

Julian Green, un heureux propriétaire de micro-ordinateur, nous montre comment un utilisateur de Prestel (pour « press telephone ») devait appeler le système Prestel principal pour se connecter, ce qu'il fait grâce à un téléphone à cadran. Le protocole qu'il utilise est Micronet 800, sur lequel on trouve une page « courrier » où les utilisateurs peuvent écrire publiquement au fournisseur d'accès et aux autres utilisateurs.

Julian et sa femme, Pat, expliquent que leur micro-ordinateur ne leur appartient pas vraiment, et qu'ils le partagent avec d'autres personnes. Ce n'est pas vraiment étonnant, dans la mesure où posséder un ordinateur personnel coûtait particulièrement cher à l'époque. Posséder une page personnelle dans la base de données de Prestel coûtait approximativement 21.000€ par an.

Regardez donc la vidéo pour mieux comprendre comment ça marche, et surtout, regardez bien le moment où Julian se connecte ; ce sont peut-être les toutes premières images filmées de quelqu'un utilisant « 1234 » comme mot de passe.