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Collage : Vincent Vallon
Music

Le guide VICE des pires duos de l'histoire de la musique

Featurings de fonds de tiroirs, collaborations qui n'auraient jamais dû voir le jour et duos tellement mal assortis qu'on se demande qui a eu l'idée de les mettre en place : et si, en fait, faire de la musique ensemble était une idée de merde ?
Marc-Aurèle Baly
Paris, FR

Si le fait de mettre deux personnes ensemble pour faire de la musique n'est pas nécessairement l'idée la plus bête du monde (c'est même encouragé, l'émulation qui en découle peut donner des trucs comme Lennon-McCartney, Jaggers-Richards, Hall & Oates, David & Jonathan), souvent, deux stars déjà bien installées, ça peut donner le pire du pire. Parce qu'elles peuvent s'écharper, et qu'on se retrouve uniquement avec la bataille d'ego, mais sans le talent. Ou alors des choses tellement mal assorties qu'on se demande qui a bien pu les mettre ensemble. Certes, ça fonctionne très bien parfois. Mais pour d'autres, ça donne pas grand-chose. Et alors que s'annonce un duo entre Alkpote et Bilal Hassani, ainsi que la liste des featurings du prochain Philippe Katerine (Camille, Gérard Depardieu, Angèle, Chilly Gonzales, Lomepal, Oxmo Puccino, Dominique A, Léa Seydoux), on a tenté de faire le point sur ces duos, featurings et autres collaborations de la musique qui n'auraient sans doute jamais dû voir le jour. Et vu que c'est une jungle sans nom, on a débroussaillé un peu le tout.

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Les rockeurs avec les rappeurs

Le type qui a eu la brillante idée de mettre des riffs de guitare dans des couplets rappés doit être le genre de D.A opportuniste et sans aucune morale qui se fait des transfusions de sang directement depuis les veines de ses stagiaires. Et si le concept est vieux comme Run-DMC, il a toujours été foireux. Toujours. Il a cependant atteint des cimes insoupçonnées en 2004, lorsque Linkin Park s’est associé avec Jay-Z sur le maxi commun Collision Course. Linkin Park était alors sans doute le groupe de rock le plus gros de la planète (mon dieu, quelle époque effroyable), ce qui a dû largement suffire à Jay-Z pour se dire qu’il tenait le jackpot. Le résultat est un cauchemar auditif, et m’a d’ailleurs éloigné de Jay-Z pendant des années – et ce n’est pas sa relecture de « Forever Young » ou sa carte postale entrepreneuriale de N.Y avec Alicia Keys qui ont arrangé l’affaire, soit-dit en passant.

Ce qui est marrant, c’est que Linkin Park était déjà un duo rock/rap en soi, quand on y réfléchit : d'un côté, les saillies emo de Chester « R.I.P » Bennington sur les refrains, et de l'autre, les couplets rap à bouc de Mike Shinoda. Cocktail monstrueux et dur en bouche de ce sous-genre qu’on a appelé le nü metal, d’où ont émergé d’autres groupes pas possibles comme, au hasard, Limp Bizkit. D’ailleurs, puisqu’on parle de duos, le seul valable de cette époque reste encore celui entre la voix de ce gros con de Fred Durst et la basse de Seinfeld. Et tant pis si c’est un mashup.

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On pensait sincèrement que l’exercice était désormais tellement rincé et que les garnements avaient retenu la leçon, mais non. Aux dernières nouvelles, Post Malone vient de sortir un disque avec Ozzy Osbourne dessus, A$AP Rocky a fait un morceau avec Rod Stewart, et Blink-182 s’est engagé sur une tournée commune avec Lil Wayne, en sortant une version de « What’s My Age Again » honteuse pour à peu près tout le monde, en ayant fait sans doute le calcul suivant : public rock + public rap = $$$. Cons de ricains. Même s'ils ne pourront jamais nous enlever Passi & Calogero (oui, on a les rockeurs qu'on mérite).

Mais le pire du pire dans le genre, c'est sans doute ce morceau entre Insane Clown Posse et Jack White, deux « légendes de Detroit » dans leur couloir, qui reprennent « Leck mich im Arsch » (« lèche-moi le cul »), canon à six voix composé pour la déconne et pas trop pour la postérité par ce sacré pétomane de Wolfgang Amadeus Mozart en 1782. Alors, d’accord, c’était « une blague », mais cette excuse n’est plus acceptée depuis que Ticky Holgado s’est lancé dans le « rock'n'drôle » (voir plus bas : les acteurs qui font de la musique).

Les duos qui se montent sur des B.O (sans queue ni tête)

Toujours dans la fusion contre-nature entre rap et rock, l’apothéose a sûrement été atteinte en 1993 pour les besoins du film Judgment Night, contenant, selon Wikipedia, « onze duos réunissant des groupes de rap et de rock parmi les meilleurs du moment. » Mixer Mudhoney avec Sir Mix-A-Lot, ou comment se tailler une place de choix dans les poubelles de l’Histoire.

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Cette catégorie est un peu à part, car elle concerne surtout deux occurrences. Les producteurs de Judgment Night allaient renouveler l’expérience avec le film Spawn, une connerie intersidérale avec le grand John Leguizamo sortie en 1997, et sur laquelle on retrouvait des mariages metal-techno absolument indéfendables, en mode battage de couilles de la tête aux pieds, du genre Butthole Surfers et Moby, ou encore Kirk Hammett de Metallica avec Orbital. Vous n’aviez jamais eu envie d’entendre Mansun, un sous-produit britpop, avec 808 State sur le même morceau? Non ? Spawn l’a quand même fait. Et si quelqu'un a un joue envie de savoir ce que pourrait donner une collab' entre Tom Morello et The Prodigy, voici la réponse. Pour info, Morello, ce fameux pourfendeur du capitalisme qui n'hésite pas à brander des guitares Game of Thrones à 25 000 $, s'est fait un spécialiste de la collaboration malheureuse et des surpergroupes en carton : Prophets of Rage, Audioslave, Rage Against The Machine…

Dans un autre genre, y a-t-il quelque chose de plus triste de se dire qu'un des derniers trucs convenables qu'ait fait Rohff, c’est un pauvre featuring avec Pharrell Williams sur Taxi 3, ou que les Neptunes aient participé à la bande originale d’une des pires franchises cinématographiques françaises ?

On le fait uniquement parce que, pourquoi pas ?

Un des lieux communs les plus répandus de la musique et de l’art en général est qu’on doit mettre ses tripes sur la table si on veut arriver à un résultat ne serait-ce qu'à peu près correct. Alors d’accord, c’est peut-être bon pour Céline, mais l’artiste qui doit souffrir pour viser l’éternité, c’est souvent un fantasme petit-bourgeois.

Sauf peut-être, bizarrement, quand on parle de pop music. Il n’y a sans doute rien de pire que ces artistes qui arrivent à ce moment de leur carrière où ils se retrouvent les poches pleines et dépourvus d'enjeux, comme si le fait de n'avoir plus rien à prouver les autorisait à faire désormais n'importe quoi. Soit, par exemple, inviter leurs potes pleins aux as comme eux à faire des reprises de nouveaux riches ou des morceaux qui ne passeront pas l'hiver. Et à ce jeu-là, Mick Jagger est sans doute l’un des plus forts. Nan mais regardez-moi ça se déhancher en 1985, comme si rien ne pouvait l'atteindre :

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Reine-mère des reprises de Martha and The Vandellas qui ne servent à rien, sa version de « Dancing in the Streets » avec David Bowie est sans doute le truc le plus blanc et cocaïné (un genre en soi) à être sorti des années 80, façon dad rock pour conduits nasaux en voie de décalcification. Ce bon vieux Mick ne s'est pas arrêté là, collaborant tour à tour avec Peter Tosh, Michael Jackson, Freddie Mercury, Dave Stewart, Sheryl Crow, Damian Marley, Joss Stone, will.I.Am, Jennifer Lopez, pour des morceaux qui ont ceci en commun que personne n'en a aujourd'hui de souvenir, comme s'ils n'avaient existé que dans le cerveau malade de leurs géniteurs remplis de chnouf.

Les années 90 ont elles aussi été généreuses. Jusqu'à donner une collaboration entre Michael Jackson et Eddie Murphy, tellement bizarre que dans ce clip, les commentaires notent à quel point ce n'est pas Michael, mais bien Eddie qui est creepy :

Snoop Dogg

À la question « mais qu’est-ce qui te prend de t’afficher avec des ramasses pareilles ? », Snoop répond toujours « oui. » Si, dans sa première partie de carrière, ses interventions étaient plutôt de bonne facture (Dre, Nate Dogg, 50 Cent, ce genre de trucs), les choses ont commencé à se corser au moment des Pussycat Dolls, même si comparé à ce qui allait suivre, le résultat était plutôt ok. Sauf que ça a eu l'air d'ouvrir une boite de Pandore dans laquelle notre ami s'est engouffré, entre deux feats avec Too Short ou Pharrell : Afrojack, Eddie Murphy, Psy, Prince Royce, Willie Nelson, et surtout, le graal absolu, notre Jean-Roch national, connu comme le loup blanc dans les soirées mousse à la Villa Del Mar.

Le clip de « Saint-Tropez » est extraordinaire, une ode 100% premier degré à la capitale des vieilles rentières cramées, avec Karl Lagarfeld en invité d'honneur, et Snoop Dogg qui lance des trucs comme « Shout out to my main man, Jean-Roch » tout en jouant à la pétanque, le cul posé sur une Jeep devant une « gendarmerie nationale ». Ce qu'il y a de beau avec Snoop Dogg, c'est que contrairement à tant d'autres cachetonneurs de son espèce, lui le fait avec le sourire, a l'air de vraiment s'éclater, ce qui fait qu'on lui pardonne à peu près tout. Même son album de reggae produit par Major Lazer.

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La musique comme petite sœur des pauvres

Les morceaux caritatifs partent souvent d’une bonne intention (quoique, ça se discute, mais est-ce que j’ai vraiment envie de m’engager sur cette pente savonneuse ?), et donnent immanquablement de la musique de merde - c'est un peu pareil pour les films sur les enfants malades, et à peu près tout le reste. Décorrélée de toute analyse socio-politique, économique, morale, le Live Aid, et tous ses dérivés, resteront pour la nuit des temps un des pires trucs qui soient arrivés à la musique.

On a tous en tête cette fameuse image de Bob Dylan pendant « We Are The World » qui tire une gueule de dix pieds de long en se rendant compte qu’il est en train d’enregistrer une bouse – même si bon, il avait exactement la même expression quand on lui a remis la légion d’honneur. Ce cas de conscience, il est un des seuls à l'avoir eu, comme s'il se rendait compte en direct que l'équation musique potable + « aider les petits Ethiopiens » était éternellement insoluble. Franchement, citez-moi un morceau à vocation humanitaire qui ne donne pas envie de se crever les yeux et de baiser sa mère ? Un seul.

Les Français avec les Américains

Ça fonctionne souvent sur le même principe, que ce soit en rap ou en pop, ou même en chanson française : l’un des deux a le sourire jusqu’aux oreilles (le Français), l’autre n’en a strictement rien à carrer et attend son chèque (l’Américain). Et puis, les résultats sont souvent désastreux, même si ça peut donner envie sur le papier - par exemple Lacrim avec Snoop Dogg. Les exemples dans le rap ne manquent pas, mais on aimerait plutôt s’attarder sur ces collaborations étranges, qui n’auraient jamais dû avoir lieu. Qu’est-ce qu’il s’est passé pour que Larusso se retrouve avec un mec de Cypress Hill par exemple. Ou que Nekfeu fasse un morceau avec Ed Sheeran (ok, il est anglais) ? Ou je sais pas tiens, que Seal fasse un morceau avec Mylène Farmer? Missy Elliott et MC Solaar ?

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Sting

« Saloperies de baby-boomers » est ce qu’on pourrait facilement se dire en écoutant toutes les conneries qu’ont pu sortir ces rockeurs d’âge mûr depuis les années 70, en solo ou en duo, en groupe ou accompagnés d’un orchestre philharmonique – on ne montre personne du doigt en particulier. Mais Sting, dans le genre, est un cumulard du nanar. Non seulement il n'hésite pas à s'aventurer dans les pires daubes humanitaires possibles (voir au-dessus : la musique comme petite sœur des pauvres), mais en plus, il ne semble depuis 30 ans faire que le même morceau, son éternelle rengaine d'englishman in newwwww yoooork sous le bras.

En outre, il s’accompagne très souvent d’une joyeuse ribambelle de manches à couilles, balais à chiottes et autres sacs à foutre : Craig David, Dire Straits, Bryan Adams, Rod Stewart, Shaggy (sur un album entier bordel), Sheryl Crow, Mylène Farmer, et plus récemment Maitre Gims. Comme si toute une frange vieillissante de la population, celle avec des guitares autour du cou, ne voulait non seulement ne pas mourir de sa petite mort, mais nous riait tranquillement au nez après nous avoir refourgué toutes ses merdes, du réchauffement climatique à la destruction des classes moyennes en passant par l'apocalypse et des albums de The Police.

Too Many Cooks

En anglais, il y a cette expression, « too many cooks will spoil the broth » (« trop de cuisiniers, ça va gâcher le bouillon »), qui veut dire en gros que s’il y a trop de monde sur un même projet, alors ce dernier va perdre de sa saveur. C’est un grand classique du rap, et des fameux posse cuts en général, où les mecs sont 15 à poser sur le même morceau. Ça fonctionne souvent, grâce à un esprit affiché de « franche camaraderie », qui sauve les meubles et permet de ne pas trop se focaliser sur les couplets forcément inégaux de chacun. Par contre, dans la pop, quand il y a trop d’intervenants, on peut être sûr que ça va être foireux. C’est, comme souvent, le fantasme de maisons de disques, qui se disent qu’en convoquant plusieurs marchés potentiels sur le même morceau, ça va faire effet boule de neige. On se retrouve alors avec des trucs tellement périssables que certains commentent « Anyone listen this song in 2019 ? », alors que le morceau date de décembre 2018. Cette collaboration entre Charli XCX, Afrojack, David Guetta et French Montana en est un bon exemple (parmi tant d’autres) :

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Mais parfois, il ne suffit que d'un seul ingrédient pour tout niquer. Je me souviendrai toujours de ce jour où Dre, après des années à teaser Detox, son album-arlésienne, qui finirait par ne jamais voir le jour, a sorti le clip de « Kush », un morceau avec Snoop Dogg et Akon. Si la présence du premier tombe bien sûr sous le sens, celle du mec derrière la scie r’n’b « Lonely », si elle est censée apporter un peu de fraicheur, n’a strictement rien à foutre là et gâche tout le plaisir. Par la suite, pas mal se sont foutu de la gueule de Dre lorsqu’il a sorti Compton, certains l'accusant d'être un peu trop un disque de producteur (?!). Personnellement, je réécoute toujours « Kush » à ce jour, jusqu’à 1min30 minute environ. Akon, le mec dont la seule présence suffit à pourrir un morceau d'ailleurs, souvenez-vous de sa fameuse collaboration avec Booba sur Ouest Side.

Les bros de l’EDM

Mettez Avicii et David Guetta ensemble et vous pouvez être sûr d’avoir affaire à une explosion des saveurs, façon pet thermonucléaire lâché sur une plage en plein spring break, avec Skrillex derrière les platines. Dis comme ça, ça ressemble pas mal à un film d'Harmony Korine (seconde période), et d’ailleurs ça marche particulièrement bien avec A$AP Rocky, qui après avoir sorti un chef-d’œuvre, sa mixtape Live. Love. ASAP (2011), s’est acoquiné avec Skrillex et a commencé méchamment à partir en couilles. Ce qui est assez cocasse, c’est qu’il y a DES TAS d’exemples avec Steve Aoki. Comme si le mec, à part de sauter sur des trampolines, était incapable de faire quoi que ce soit tout seul. Oh Wait.

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Le choc des générations, ou la musique n’a pas d’âge

C’est le grand moment réconciliateur, celui où on efface nos différences et où on se rappelle qu’on est tous frères. « La chanson française a à l’heure actuelle un avantage fantastique, c’est que les rappeurs et les slammeurs écrivent merveilleusement bien notre langue, alors on peut les applaudir. » C’est Charles Aznavour qui le dit, et pendant un moment on aura presque oublié qu’il était de droite. Pareil pour Nicoletta avec Joey Starr, tiens.

Le coup du vieux qui essaie de se racheter une coolitude en collaborant avec de la musique de jeunes, ça marche particulièrement bien quand on est une grosse ramasse comme Carlos Santana et qu’on essaie de se racheter une carrière. Regardez des trucs comme « Maria Maria », ou ce morceau « caliente » avec Rob Thomas, le chanteur de ce groupe oubliable et oublié, Matchbox 20. Ou le mec de Nickelback.

Mais souvent, la justification officieuse est qu'on essaie de cimenter sa place dans l'histoire. Prenez Jean-Michel Jarre. En 2010, il sortait son disque, Electronica Volume 1, avec toute une variété d’artistes plus ou moins jeunes, plus ou moins héritiers de sa musique, comme Air, Gesaffelstein, Moby et… Pete Townsend. Dans le tas, on trouve le genre de pépite qu’on ne croise que peu de fois dans une vie, un morceau avec Edward Snowden - car JMJ est lui aussi un lanceur d'alerte ?

Le résultat est en tout cas un truc techno indigne, des pires heures de la musique au mètre des années 80, et une raison de plus pour se gratouiller la tête en se demandant pourquoi tant de personnes sont aussi tolérantes avec la musique du mec qui a fait Oxygen, qui était déjà un album hyper surestimé quand il est sorti. Le clip est aussi merveilleux, on dirait ces pubs qui nous disaient de ne pas télécharger de films sur les vieux DVD. Sinon, il y a Doc Gyneco qui a fait de la musique avec Bernard Tapie, A.K.A la réunion au sommet des fraudeurs fiscaux vaguement sarkozystes.

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Les acteurs qui font de la musique

On sait bien que les acteurs sont des petites choses fragiles en manque d’attention qui ne carburent que sur la reconnaissance d’autrui. Mais on en voudra toujours quand même un peu aux personnes en charge qui ne leur ont pas dit un moment qu’ils s’apprêtaient à faire une énorme connerie. Quand Damien Rice essaie de nous faire passer la pilule Mélanie Laurent par exemple, ce n’est pas seulement gênant, c’est une insulte à l’intelligence.

En France, il y a souvent un schéma qui se répète, où on trouve un mec avec une rate, elle-même souvent actrice/chanteuse/mannequin. Ça marche avec des tas de trucs, de Mathématiques Modernes à Agar Agar en passant par Deux, ou Elli & Jacno – avec des résultats plus ou moins heureux. Parfois, l’actrice en question s’accompagne d’un groupe de rock, et ça donne Franz Ferdinand avec Marion Cotillard, le genre de truc dont on ne sait toujours pas bien si c’est la musique d'une campagne de pub H&M, ou le lancement d'un nouveau pop up store.

Le cas de Mark Wahlberg est particulier, car il a fait de la musique avant d'être acteur. Pourtant, il rappe bien comme un acteur. Le côté rédemption est un plus, façon « je ne touche plus à la drogue et j'ai arrêté de tabasser des épiciers vietnamiens gratuitement », mais la cerise sur le ghetto, c'est bien évidemment Prince Ital Joe.

Les inclassables

Certaines collaborations sont tellement pétées qu'on a l'impression de les avoir rêvées. A priori, Swans et Xiu Xiu ne sont pas les groupes les plus déconneurs du monde. Pourtant, Michael Gira et Jamie Stewart ont un jour fait une reprise bourrée de Queen, qui est parue sur album, et dont je sais absolument pas quoi faire. Un peu comme de cette fois où Miles Davis s'est retrouvé sur un album de Zucchero.

Bigflo & Oli et Tryo pourrait s'apparenter à un cauchemar, ou tu te retrouves dans un parc pour une séance impromptue de krav maga, vêtu d'un simple sarouel. Qu'est-ce qu'il s'est passé pour que Sinik se retrouve avec James Blunt ? Ou Arielle Dombasle avec Mokobé ? Ou ce fameux album entre Metallica et Lou Reed ? Et les débuts de Lomepal avec Nekfeu, on en parle ? On dirait le pilote d'une série produite par M6 sur deux petits Français qui tenteraient d'apporter le boom bap en France 30 ans après, avec Richard Anconina dans le rôle de l'animateur de MJC au grand coeur. Ça s'appellerait « Deux puceaux d'enfer », et ça ferait un bide monumental.

Un GRAND merci à l'équipe de Vice France et aux diggers de Facebook pour leur aide précieuse.

Marc-Aurèle Baly est vaguement sur Twitter.

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