Un braquage de bijouterie à 50 mètres de l’Élysée, en plein état d'urgence

Un homme armé a braqué ce vendredi pour 1 million d'euros de bijoux dans une boutique Chopard parisienne, située à quelques dizaines de mètres seulement du Palais de l'Élysée.

Contactée par VICE News ce vendredi en début d'après-midi, la Préfecture de police de Paris a confirmé qu'un « individu relativement âgé est entré un peu avant midi dans la boutique et s'est fait remettre des bijoux sous la menace d'une arme. » Les équipes de police en charge de l'enquête n'ont pas confirmé si l'arme était factice ou non.

D'après la station de radio Europe 1 — qui a révélé le braquage en fin de matinée — rien n'a été cassé pendant le braquage. Personne n'a été blessé.

Il est encore difficile de savoir comment l'homme a pu rentrer dans la boutique de bijoux en pleine journée avec une arme, dans un quartier qui est peut-être le mieux surveillé de Paris.

Le magasin Chopard est si près de l'Élysée que l'on voit l'entrée du palais présidentiel depuis l'entrée de la boutique de luxe.

La facilité avec laquelle s'est déroulé ce braquage est d'autant plus étonnante que la France est en état d'urgence depuis les attaques du 13 novembre. Le gouvernement a alors mis en place des mesures de sécurité renforcées quelques heures après ces attaques qui ont fait 130 morts et plus de 350 blessés. La capitale accueillait également ce vendredi le sommet de la COP21.

La Préfecture de police de Paris nous a confirmé qu'une enquête a été lancée et que le braqueur était encore recherché sur les coups de 15 heures. « Le préjudice n'a pas encore été estimé », a précisé la Préfecture.

Ce n'est pas la première fois que la sécurité du quartier autour du palais présidentiel — et avec celle de son locataire, le président François Hollande — est au coeur de l'actualité.

Le 20 janvier dernier, une enquête avait été ouverte après qu'un drone a été repéré en train de survoler l'Élysée — seulement deux semaines après les attaques contre Charlie Hebdo et l'Hyper Cacher.

Quelques mois plus tard, un des membres de l'équipe de sécurité rapprochée du président Hollande avait accidentellement tiré dans les toilettes de l'Élysée. En mai, le journal Le Monde indiquait que l'incident n'avait jamais été relayé aux autorités militaires compétentes. L'impact de balle avait simplement été colmaté avec du mastic.

Interviewés par Le Monde après ce malheureux épisode, des membres du Groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR) se disaient inquiets pour la sécurité du président, certains évoquant « beaucoup d'incohérences sécuritaires et de failles qu'on pourrait éviter ».

Suivez VICE News sur Twitter : @vicenewsFR