Qui se cache derrière la "Prison Bae" ?

Si vous aviez Internet en juin 2014, vous n'avez pas pu passer à côté du phénomène Jeremy Meeks. Le mugshot, la photo anthropométrique,du californien arrêté pour vol à main armée et condamné à 27 mois de prison avait fait le tour du monde en 24h. Diffusée sur la page Facebook du commissariat de Stockton, sa photo a récolté pas moins de 100 000 likes, laissant toutes les femmes de la planète en émoi devant son regard bleu acier. Mâchoires angulaires, tatouages sur tout le corps : le « Hot Criminal » était né. Les agences de mannequins ont flairé la bonne opportunité et se sont précipitées au parloir afin de négocier un contrat avec Meeks à sa sortie de prison. C'est finalement l'agence White Cross Management qui a tiré le gros lot et elle devrait aussi s'intéresser de plus près à Sarah Seawright, la nouvelle criminelle de l'Arkansas.

On ne peut pas dire que l'Arkansas soit connu pour engendrer des célébrités impérissables. Sauf si on est un fan inconditionnel de Johnny Cash, il n'y avait jusqu'alors aucune raison valable d'aller dans cet État coincé entre le Tennessee et l'Oklahoma. C'était sans compter sur la nouvelle coqueluche d'Internet, la #prisonbae, Sarah Seawight, 24 ans, dont le mugshot diffusé sur Internet a déclenché une vague de réactions de mecs surchauffés.

Si vous vous demandez quel genre de conneries peut faire une fille aussi jolie pour se retrouver menottée, sachez que la liste des chefs d'accusation est longue comme le bras. En décembre 2012, après avoir été soupçonnée d'avoir joué un rôle dans le braquage à main armée d'un homme sur un parking, elle est accusée de vol aggravé, de kidnapping, de coups et blessures, de falsification… Mais c'est une « simple » arrestation pour conduite dangereuse qui a poussé la police de Pulaski County (pas la peine de googler, il ne s'y passe rien) à diffuser la photo de Seawright. Comme souvent, Internet s'est emparé du phénomène et Seawright, jugée trop belle pour la prison, a créé un élan de solidarité. Par solidarité, comprenez plutôt que les mecs des quatre coins des États-Unis sont tombés amoureux de la criminelle. Sur Twitter, chacun y a été de son commentaire et tous ont cherché comment payer la caution. Parmi les joyeusetés publiées sur le réseau, on a pu lire « Elle me kidnappe quand elle veut », « Menotte moi et emmène moi en prison » ou « Libérez ma meuf, elle ne fait rien de mal ».

Yea she can kidnap me any day! PoSitiveVibrationSMay 28, 2016

Ow well helloooooooo you there! This is the new JustSemirMay 28, 2016

Des mecs qui n'ont jamais expérimenté la prison, à n'en pas douter.Certains internautes ont même été jusqu'à comparer le joli visage de Sarah Seawright à celui de l'actrice Emilia Clarke qui joue le rôle de Daenerys dans Game of Thrones. Un twitto a aussi demandé à l'ancien joueur de NFL Chad OchocincoJohnson, aussi connu pour son amour des belles meufs, de mettre la main à la poche pour payer la caution. Lequel, ayant laissé son passé trouble derrière lui, a répondu « Aujourd'hui est un jour où il faut économiser, il va falloir qu'elle se pose et réfléchisse aux erreurs qu'elle a commis. »

Today is a day to save money, she's gonna have to sit & think about her mistakes like I did. Chad JohnsonMay 24, 2016

Pour la beauté criminelle, hors de question que sa success story s'arrête là. La détenue bombasse n'a pas perdu le nord pour autant. Elle soigne son image sur les réseaux sociaux, répond à ses fans et s'est même fendue d'une vidéo de bienvenue sur Snapchat, sobrement intitulée « Fuck the judge ». Avec quelques 7 000 followers sur Instagram, elle entend bien suivre le même chemin que Jeremy Meeks et signer un contrat juteux. En attendant de devenir, elle s'est empressée de se créer un mail pour les demandes professionnelles - le mannequinat, pas le vol -, alimente son compte Instagram de selfies glamour et parle déjà d'elle à la troisième personne.

New Wave Sarah SeawrightMay 27, 2016

Quant à sa situation carcérale, elle reste très floue. Si elle n'est plus inscrite sur la liste des détenues, Sarah Seawright a tout de même écopé de cinq années de liberté conditionnelle. Pas évident d'être privée de passeport quand on rêve à une carrière internationale.