Vivre avec une main bionique

FYI.

This story is over 5 years old.

Tech

Vivre avec une main bionique

​Nicky Ashwell est née avec une main en moins, mais ça ne l'a jamais empêchée de vivre sa vie comme elle l'entend.

Nicky Ashwell est née avec une main en moins, mais ça ne l'a jamais empêchée de vivre sa vie comme elle l'entend. Depuis toute petite, elle a essayé différents types de prothèses—des modèles réalistes possédant un mécanisme de crochet, principalement—mais celles-ci ne lui convenaient pas. Elle a donc résolu d'apprendre à effectuer toutes les tâches du quotidien avec sa main gauche.

En 2015, un homme l'a abordée dans la rue et lui a proposé de tester un nouveau type de prothèse. Il s'agissait de Ted Varley, le directeur technique de l'entreprise Steeper. Steeper cherchait un sujet afin d'essayer la Bebionic Small, une toute nouvelle prothèse de main conçue spécialement pour les femmes. Il s'agissait alors de l'une des mains bioniques les plus raffinées du marché.

La Bebionic possédait des fonctions bien plus sophistiquées que toutes les prothèses que Nicky avait pu essayer par le passé. Il s'agissait d'une main myoélectrique, c'est-à-dire d'un dispositif contrôlé par les signaux électriques générés par les muscles des bras et interprétés par des électrodes. La main s'ouvre et se ferme sur commande selon un éventail de gestes permettant de manipuler différents objets. Un geste permet de tenir des choses entre le pouce et l'index, un autre de pointer du doigt, un autre de former un poing, etc.

La main est alimentée par de petits moteurs individuels situés dans les doigts, dont les mouvements sont coordonnées par des microprocesseurs. Le but est de proposer à l'utilisateur une gamme de mouvements les plus réalistes possible. Contrairement aux modèles de Bebionic précédents, cette main possède une taille particulièrement adaptée aux femmes et aux adolescents.

Dans cet épisode de Humans+, nous avons rencontré Nicky et découvert à quoi pourrait ressembler le futur des prothèses. Même si elle apprécie les services rendus par sa main bioniques, Nicky s'inquiète de notre dépendance à la technologie et de son influence sur notre identité. Les prothèses sont-elles de simples assistantes mécaniques, ou participent-elles d'une tendance technologie irrepressible consistant à améliorer les capacités humaines ? Lorsque la technologie est à ce point intégrée à notre corps, quelle est la nature exacte de la relation entre l'humanité et les machines ?