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James Cameron est-il le nouveau Léonard de Vinci ?

Le réalisateur canadien est le dernier avatar d’une tradition remontant à la plus haute Antiquité : celle de l'artiste-ingénieur.

Le 27 mai prochain, une toute nouvelle section de 5 hectares ouvrira ses portes au sein du complexe Walt Disney World d'Orlando, en Floride. Son nom : Pandora : The World of Avatar. Depuis l'annonce du projet en 2011, James Cameron et les équipes artistiques de Disneyworld ont collaboré activement pour donner aux visiteurs l'illusion de débarquer sur une autre planète : balade au milieu de la flore bioluminescente de Pandora, simulateur de vol à dos de Banshee, montagnes volantes, Navi's animatroniques bluffants de réalisme, etc. Dans les années 1950, Walt Disney avait inventé un terme pour désigner les concepteurs des attractions de son tout premier parc : imagineers, contraction de imagine et engineer. Un terme qui s'applique aussi parfaitement au créateur du Terminator.

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James Cameron est ce qu'on appelle un polymathe, c'est-à-dire une personne dotée de dispositions hors du commun dans les domaines à la fois artistique, scientifique et technique. Léonard de Vinci est probablement le plus connu de tous ces esprits exceptionnellement agiles, mais on pourrait également citer Aristote, Isaac Newton, Goethe, Benjamin Franklin ou, plus récemment, Boris Vian. Cameron, lui, n'a pas poussé ses études supérieures au-delà de la première année, ce qui ne l'a pas empêché de devenir, en une poignée de films, le roi du monde et du box-office. Il est généralement crédité au générique sur pas moins de quatre postes : réalisateur, scénariste, producteur et monteur. Mais c'est aussi un chef d'entreprise (il a créé les sociétés Lightstorm Entertainment et Digital Domain au début des années 1990), un peintre accompli (les œuvres de Jack dans Titanic sont de sa main), un explorateur assidu des fonds marins (il détient depuis 2012 le record mondial de plongée en solitaire) et, comme nous allons le voir, un concepteur de machines.

La polymathie de James Cameron s'est exprimée dès sa plus tendre enfance, dans la petite ville de Chippawa, en Ontario. Sa mère Shirley, infirmière de formation, aimait peindre des paysages en utilisant toutes sortes de techniques. Son père, Philip, travaillait quant à lui comme ingénieur électrique dans une scierie près des chutes du Niagara. Inspiré par ces deux modèles, le jeune Jim passe une bonne partie des années 1960 à dessiner, à dévorer des livres de science-fiction et à bricoler - en compagnie de son frère cadet Mike - des montgolfières miniatures ou des cloches de plongée pour souris, qui passent avec succès les tests de mise à l'épreuve.

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