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La tragique histoire de l'exoplanète qui s'évapore

« Dans quelques milliards d'années seulement, la moitié de la planète pourrait avoir disparu. » 
Vue d'artiste d'une exoplanète proche de son étoile. Image : NASA, ESA, STSCI
Vue d'artiste d'une exoplanète proche de son étoile. Image : NASA, ESA, STSCI

Une exoplanète de la taille de Neptune est en train de disparaître à 97 années-lumière de la Terre.

Découverte en 2012, GJ 3470b est presque quatre fois plus grosse que la Terre et gravite autour de son étoile à un dixième de la distance qui sépare Mercure du Soleil. Ça fait près — trop près, en fait.

D’après un article publié jeudi 16 décembre dans la revue Astronomy & Astrophysics, GJ 3470b est en train de se désagréger. L’exoplanète reçoit tellement de rayons et de vents stellaires que les couches supérieures de son atmosphère ont disparu.

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« GJ 3470b perd plus de masse qu’aucune autre planète observée à l’heure actuelle ; dans quelques milliards d’années seulement, la moitié de la planète pourrait avoir disparu » explique David Sing, expert en exoplanètes à l’université John Hopkins et co-auteur de l’étude, dans un communiqué. « Preuve est fait que les planètes peuvent perdre une partie significative de leur masse totale. »

Dirigée par l’astronome Vincent Bourrier de l’université de Genève, l’équipe a observé trois passages de GJ 3470b à l’aide du télescope Hubble. Ces observations leur ont permis de calculer le taux d’évaporation probable de la planète.

L’équipe estime que GJ 3470b a déjà perdu 35% de sa masse depuis sa naissance il y a deux milliards d’années. Tout ce qui reste des couches arrachées est un vaste nuage de gaz suspendu autour de la planète.

Jusqu’ici, personne n’a observé d’exoplanète à la fois proche de son étoile et comparable par la taille à Naptune. Le cas de GJ 3470b explique peut-être cette absence curieuse. Les scientifiques ont découvert des brouettes de géantes gazeuses (comme Jupiter) et de planètes à peu près aussi grosses que la Terre à proximité de leur étoile. L’équipe de Vincent Bourrier suppose que les planètes plus proches de Neptune occupent elles aussi ces orbites de premier rang mais que, ne pouvant supporter la chaleur, elles sont « rabotées » en corps plus petits.

Triste.

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