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Bombardées de particules subatomiques, les pyramides révèlent leurs secrets

Une équipe internationale utilise des technologies de pointe pour scanner les cavités secrètes des pyramides de Gizeh.

Les grandes pyramides de Gizeh semblent aussi vieilles que le temps lui-même, et pourtant, leurs mystères nous résistent encore et encore. Aujourd'hui, des technologies de pointe sont utilisées pour tenter de résoudre les dernières énigmes qu'elles ont à nous offrir : des chercheurs égyptiens, canadiens, japonais et français utilisent des panneaux extrêmement sensibles capables de détecter les muons, des particules élémentaires, afin de dénicher des cavités encore inconnues à l'intérieur des pyramides géantes.

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Représentation des passages que les détecteurs de muons ont révélés. Image: ScanPyramids

Le projet ScanPyramids a annoncé la semaine dernière qu'il avait découvert une cavité sur le versant nord de la pyramide de Khéops, possiblement liée à une entrée alternative de la pyramide qui aurait été finalement bouchée. Les scientifiques ont également trouvé quelques chevrons, des blocs en forme de V, ce qui les a déconcertés. « Dans l'architecture antique, les chevrons n'étaient pas utilisés pour la décoration, puisqu'ils avaient un rôle très pratique : protéger un creux, et empêcher le toit de s'effondrer. Ici, on se demande donc : pourquoi tant de chevrons ont-ils été disposés ici, pour protéger une zone minuscule en amont d'un couloir descendant ? » se demandent-ils

dans un communiqué de presse

.

Représentation des passages que les détecteurs de muons ont révélés. Image: ScanPyramids

Les chercheurs ont découvert la cavité en utilisant des capteurs capables de détecter les muons, des particules aussi petites que les électrons qui peuvent passer à travers la matière, avant de mesurer leur vitesse et leur direction pour déterminer l'emplacement des espaces vides dans la pyramide.

Les muons sont généralement étudiés dans des accélérateurs à haute énergie (au CERN par exemple), mais ont également été utilisés comme outils dans la recherche appliquée : on les a exploités afin de « voir » à l'intérieur d'un volcan actif japonais, par exemple, où pour examiner le site de la centrale nucléaire de Fukushima après l'accident nucléaire de 2011.

Les capteurs à muons. Image : ScanPyramids

Les chercheurs vont continuer à enquêter sur les chevrons et à trouver d'autres cavités, afin d'affiner encore davantage nos connaissances sur la construction et l'histoire des grandes pyramides.